Une grève a été organisée devant l’hôpital Lenval pour dénoncer la détérioration des conditions de travail sous la nouvelle direction. Les personnels soignants pointent des risques accrus pour la qualité des soins et la sécurité des enfants.
Une mobilisation sociale a eu lieu aujourd’hui au sein de l’hôpital Lenval, alors qu’un préavis de grève avait été déposé par Force Ouvrière. Selon plusieurs témoignages, des pressions auraient été exercées pour empêcher certains employés de participer au mouvement en leur interdisant de quitter leur poste.
Le docteur Barthélemy, chef de service de la réanimation pédiatrique, vice-président de la communauté médicale de l’établissement et élu CSE pour le syndicat CFE-CGC, dénonce une situation qui se dégrade depuis deux ans, date de l’arrivée de la nouvelle direction.
« Depuis deux ans et demi, on est complètement dans le mur », affirme-t-il. Il pointe du doigt une forte augmentation des risques psychosociaux, une multiplication des burn-out et des arrêts de travail parmi les soignants. En cause : un management jugé brutal, autoritaire et sans concertation.
Des méthodes plus que discutable
« En tant que médecin, nous ne sommes pas consultés sur les décisions majeures. Il n’y a plus de dialogue. Aujourd’hui, des projets sont transmis à l’Agence régionale de santé sans qu’aucun médecin représentatif n’ait été impliqué », alerte-t-il.
Les professionnels réunis dénoncent également un impact direct sur la qualité et la sécurité des soins, évoquant un risque réel pour les enfants comme pour les personnels soignants. Le docteur Barthélemy conclut : « nous voulons alerter la direction sur la gravité de la situation. »