Les violences se sont poursuivies cette nuit dans de nombreux quartiers français, en réaction à la mort de Nahel, tué par un policier pour refus d’obtempérer, à Nanterre. Christian Estrosi s’inquiète des scènes de violence dans les Alpes-Maritimes.
« Depuis 48 heures, nous voyons des embrasements, il y en a eu cette nuit dans des quartiers des Alpes-Maritimes », s’inquiète Christian Estrosi. Alors que le parquet de Nanterre requiert le placement en détention provisoire du policier auteur du tir mortel, le président de la Métropole Nice Côte d’Azur s’est exprimé sur l’affaire en ouverture du Conseil métropolitain, ce 29 juin.
« Comme bon nombre d’entre vous, je suis inquiet de voir, avant cette période estivale, une sorte d’embrasement général », redoute le maire de Nice. Ému par « ce drame » qui a coûté la vie à un jeune homme de 17 ans, il appelle cependant « chacun, au maintien de l’ordre républicain ». Son meilleur ennemi, Éric Ciotti, appelle officiellement au déclenchement de l’état d’urgence.
« Toute violence est injustifiable »
« Notre devoir de responsable public, c’est d‘appeler au calme dans l’ensemble des quartiers qui peuvent être concernés », déclare-t-il avant d’assurer son soutien aux forces de l’ordre. « Notre devoir, c’est aussi de croire en la justice, car désormais, c’est à elle de faire son travail. »
Quelques minutes après la prise de parole de Christian Estrosi, le procureur de la République de Nanterre annonce que le policier responsable du tir mortel sera poursuivi pour « homicide volontaire« . Pascal Prache précise : « Les conditions d’usage légales de l’arme ne sont pas réunies. »
« Toute violence, d’où qu’elle vienne, est injustifiable », martèle-t-il. « Ça n’est pas parce qu’il y aurait une violence injustifiable, qu’elle soit d’un côté ou de l’autre, que nous ne devons pas affirmer haut et fort aussi, notre soutien à toutes les forces de l’ordre qui œuvrent avec un immense courage pour la sécurité de nos concitoyens », a-t-il conclu devant l’assemblée du Conseil métropolitain, réunie au Centre universitaire méditerranéen.