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25 novembre 2024

“Multikulti”, une voie sans issue ?

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Depuis les années 70, le multiculturalisme était non seulement une réalité mais également une norme. Il fallait le soutenir par la promotion de la diversité, Il fallait aussi le respecter, car il était l’expression des “identités” variées de divers groupes sociaux, en particulier nationales et tribales.

multikultinice.jpg Ceci dit, on s’aperçoit maintenant qu’un multiculturalisme équilibré était finalement mieux que les deux phénomènes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

La première tendance consiste à remplacer le multiculturisme par une acceptation inconditionnelle de tous les phénomènes culturels, quels que soient leur origine et leur contexte politique, religieux, social, ou spirituel même si ne savons pas pourquoi.

La seconde menace, c’est le monoculturalisme étroitement associé aux idées nationalistes, intellectuellement maladroites, mais étonnamment porteuses.

Dans une certaine mesure, le multiculturalisme a émergé justement par opposition au monoculturalisme.

Mais le nationalisme n’est pas l’unique adversaire du multiculturalisme, l’hostilité envers les autres cultures et civilisations est de plus en plus visible et génère des manifestations de fascisme et de racisme.

La plus grande vertu de l’idée de multiculturalisme est certainement la conscience d’une multitude des cultures et de leur différence. Chacune des cultures représente ou promeut des valeurs spécifiques même si pour certaines d’entre elles, nous ne pouvons tout simplement pas adhérer, en tant qu’Occidentaux.

Par exemple, la législation à l’égard des femmes dans certains pays musulmans, ou des pratiques culinaires dans certains pays d’Extrême-Orient.

De manière intéressante, le post-multiculturalisme se développe de plus en plus dans les sociétés qui font face à des problèmes très difficiles, et parfois encore non résolus, liés à la diversité culturelle.

Il s’agit d’abord des immigrés qui n’ont aucune intention de participer à la culture ou à la politique du pays où ils résident. Cela crée un vrai problème. Ce phénomène est particulièrement visible en France.

L’expérimentation faite de diverses formes de contrainte souple (par exemple l’apprentissage de l’histoire du pays), ne séduit ni par le fond, ni par son efficacité.

Les faits montrent une autre vérité: certains immigrés, en particulier les musulmans, viennent de pays qui encouragent ouvertement une position anti-occidentale. Pourquoi devraient-il soudainement devenir des Occidentaux ?

Si, comme le prétend Samuel Huntington avec son “choc des civilisations”, les différences culturelles sont un fait et peuvent se transformer en complète hostilité, quel est donc le sens du multiculturalisme, et même de la tolérance ? Devrons-nous considérer les  » autres » comme nos ennemis potentiels ?

Mais rapidement, on s’aperçoit qu’en réalité on ne peut s’accrocher à rien. La vérité est que les mots plein de fierté sur les racines européennes sont généralement aussi fiers que vides.

La division du monde entre « nous » et « les autres barbares » auxquels il faut barrer le chemin physiquement et spirituellement ne peut conduire qu’au désastre.

La solution il faut la chercher en nous, car, pour pouvoir cohabiter paisiblement avec l’autre, il faut d’abord être en accord avec soi-même.

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