A moins d’un mois du premier tour de l’élection municipale 2020, les huit candidats à la mairie de Nice ont débattu et opposé leur vision de la ville sur de multiples sujets tels que l’écologie, la finance et fiscalité, la vie quotidienne, ou la sécurité.
C’était un match Estrosi contre tous. Il faut dire que le maire sortant en a vu bien d’autres et ce débat ne restera pas dans les mémoires.
On pourrait dire que les challengers ont eu la satisfaction de se défouler, au moins verbalement . Faute de mieux, c’est déjà ça de pris.
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C’est au siège de Nice-Matin que les huit prétendants à la mairie de Nice ont dévoilé leurs propositions pour les six années à venir, hier pendant plus de 2 heures.
Ce débat très animé était dirigé par le directeur des rédactions Denis Carreaux et son adjoint Patrice Maggio, et était retransmis et disponible pour tous en direct sur le site internet de Nice-Matin.
Les 8 candidats à l’élection : Patrick Allemand (Nice au cœur – PS), Juliette Chesnel-Le Roux (Nice écologique AEI, EE-LV, Cap 21, Génération Ecologie), Mireille Damiano (Viva! – PCF, LFI, Génération. s, Ensemble!), Christian Estrosi (LR, Centristes, Modem, MRSL), Benoît Kandel (Divers droite – Cnip, Debout la France), Christian Razeau (Parti animaliste et Mouvement Homme, Animaux, Nature), Valéry Sohm (UPR), Philippe Vardon (RN et Droite populaire) étaient tous présents pour débattre autour de plusieurs sujets d’actualité.
L’écologie a été un sujet très chaud d’entrée de débat. Christian Estrosi s’est notamment défendu sur ses actions mais ses principaux adversaires n’ont pas manqués de lui adresser des petites piques.
Pour Philippe Vardon « Christian Estrosi parle de ville-jardin, les Niçois, eux, voient plutôt la ville-chantier. À Saint-Isidore, à Saint-Antoine-Ginestière, ce ne sont pas des arbres que l’on plante. Là, ce sont des grues qui poussent. C’est un non-sens écologique. »
Benoît Kandel était sur la même ligne: « L’écologie ce n’est certainement pas faire 300 m2 de jardin en ville et aller bétonniser la plaine du Var ».
Pour le socialiste Patrick Allemand sa critique du bilan écologique du maire sortant était également sans appel: « On ne peut pas se contenter de faire du ravalement de façades ou mettre des plantes dans des pots. »
Sur la gestion de la ville et la fiscalité, la aussi le maire sortant a été attaqué par ses concurrents. Défendant son bilan, ses adversaires ont exprimé des points de vues très differents. Pour Mireille Damiano « il faut prioriser. Car la situation financière actuelle n’est pas enthousiasmante. Prioriser pour faire bénéficier enfin tous les foyers niçois. ».
Vardon avance lui comme solution « la gestion façon Rassemblement national ». Fréjus, Le Pontet, ces communes où il explique que « les maires RN ont fait baisser la dette »
Enfin, pour Valéry Sohm « Il faut une gestion basée sur le bon sens » tandis que Christian Razeau, lui revient sur le tunnel du tram: « Il devait coûter 650 millions, on est à plus d’un milliard. On paie, on pompe, on balance des m3 de béton. »
Concernant la fiscalité, Juliette Chesnel-Le Roux explique elle vouloir « faire cesser le racket fiscal sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. On taxe au-delà du service rendu. »
Sur ce sujet Patrick Allemand tient lui à rappeler que « Dans les prélèvements fiscaux, lorsque la ville dit qu’elle a baissé le taux de la taxe foncière, elle oublie de dire que le taux a été augmenté par la métropole »