Un mur des «Justes parmi les Nations» a été inauguré près du cimetière israélite au Château, à Nice. Devant des représentants de la communauté Juive ainsi que des politiques, la cérémonie était placée sous le signe de l’émotion.
«On dit des Justes qu’ils ont sauvé l’honneur de leur pays» . Ces mots sont signés Christian Estrosi.
Le député-maire de Nice a tenu un discours qui rendait un vibrant hommage aux Justes. Puis, la pierre a été dévoilée à toutes et tous. celle-ci ayant été votée le 11 octobre dernier lors du Conseil municipal.
Sur cette pierre, figurent 128 noms et prénoms d’anonymes qui ne le seront désormais plus jamais. 128 hommes, femmes qui, au péril de leur vie, avaient décidé de protéger les Juifs pendant la seconde guerre mondiale.
128 Azuréens qui avaient été courageux et qui ont désormais leur place dans l’histoire. Une fois la pierre dévoilée, les 128 noms ont été lus par des hommes, des femmes et des enfants. Ces mêmes enfants, issus d’école et collège, ont également chanté en l’honneur des Justes. Ces Justes sans qui ils ne seraient peut-être pas là aujourd’hui…
C’est un devoir de mémoire qui a été rendu
Pour ce monument, la ville de Nice s’est associée au comité Nice Côte d’Azur Yad Vashem.
Au côté de Christian Estrosi, Eric Ciotti, député, président du conseil général, Daniel Wancier, président du comité Yad Vashem Nice Côte d’Azur, Barnéa Hassid, consul général d’Israël à Marseille.
Ce dernier est revenu avec émotion sur une lourde partie de l’histoire Juive en déclarant que «la machine d’extermination nazie était programmée de la façon la plus destructrice possible» .
Avec l’inauguration de cette pierre, c’est un acte important qui a été réalisé par la municipalité niçoise.
Jérusalem a son mur, Nice a désormais le sien, preuve de l’implication des autorités pour rendre hommage aux personne qui le méritent.
Dans les camps de concentration, les Juifs n’avaient pas la chance de profiter de la nature. Ce matin, durant la cérémonie, soleil et oiseaux étaient au rendez-vous. Comme pour rendre un dernier hommage. Dignement.
Julien Galle