Tout en réfléchissant déjà à l’édition 2009 de Bionazur, qu’il souhaite davantage orientée vers la démarche Haute qualité environnementale (HQE), Paul Obadia, directeur général de Nice-Expo, se félicite du succès rencontré par la manifestation. « Nice se positionne aujourd’hui comme une ville pionnière du développement durable », affirme-t-il. Un pari qui n’était pas gagné d’avance car, comme l’a rappelé Frédéric Jourdan-Gassin, président de Bionazur, peu de gens croyaient en la pérennité de ce salon lors de sa création il y a dix ans.
Quoi qu’il en soit, le discours des élus autour du développement durable et des économies d’énergie semble bien rodé. Patrick Allemand, vice-président du Conseil régional, a tenu à rappeler que ce dernier avait été précurseur en la matière, puisque première collectivité territoriale à financer le surcoût des installations solaires auprès des particuliers, avec le Chèque Energie. Du côté de la municipalité, une débauche de démarches allant dans le sens du vert ont été annoncées.
De Central Park à la Silicon Valley : à Nice l’Amérique !
Eco Vallée, l’Opération d’intérêt national de la Plaine du Var, qui doit être le moteur du développement de la Métropole Côte d’Azur pour les 30 prochaines années, verra son établissement public créé d’ici à la fin du mois de juin. Un parc public de 10 hectares sera inauguré dans trois semaines sur la colline d’Estienne-d’Orves, le « Central Park » promis par Christian Estrosi devrait voir le jour l’année prochaine… Le tout dans l’optique de faire des 9 000 hectares de la Plaine du Var la « Silicon Valley » de l’innovation en matière de développement durable et dans une volonté affirmée de « supprimer toutes les verrues urbanistiques qui polluent Nice », pour reprendre les propos d’Eric Ciotti, député et premier adjoint à la mairie. La municipalité s’engageant à n’ériger désormais que des bâtiments respectueux de l’environnement, elle lance la construction du collège Saint-Isidore, premier collège 100 % autonome énergétiquement du département. Une construction passive, dans le jargon des professionnels.
Autre ambition, et pas des moindres : Christian Estrosi veut faire de Nice une plaque tournante du tourisme d’affaires international, en fournissant aux professionnels de l’exposition une surface équivalente à celle de Barcelone ou Milan. Et pour optimiser l’important trafic et la logistique de taille que cela suppose, la municipalité évoque la mise en place d’une station multimodale du côté du MIN. La « trame verte », pour laisser la voiture aux entrées de la ville et traverser celle-ci en transports en commun. Alors en attendant la ligne 2 du tram vert, la Ville peut d’ores et déjà se féliciter d’accueillir pour la première fois, l’année prochaine, le Salon international des Transports publics…