Une petite fille du public danse devant la scène, et c’est ainsi que la douce Stephy Haïk ouvre la soirée avec son jazz langoureux. Sa particularité est que chacune de ses chansons semble raconter une histoire. C’est le cas de « The Longest Mile », dont le titre est déjà évocateur. Stephy nous conte son histoire, elle explique qu’elle vient à la fois de France et des Etats-Unis, « il n’est pas toujours facile de savoir vraiment d’où l’on vient » assure-t-elle. Cette chanson exprime ce sentiment si particulier.
Une autre femme est venue prouver que le jazz n’est pas exclusivement masculin, c’est la chanteuse irlandaise Imelda May. Son style rockabilly a fait l’unanimité dans le public. Et elle le dit, elle est restée égale à elle-même « Le jazz c’est ma vie. Je fais juste ce que j’aime. Je reste moi-même. De toute façon on n’est jamais sûr de la réaction des gens alors on y va et on voit». Mais pour ce qui est de l’ambiance niçoise, elle a été comblée « c’était une audience ouverte d’esprit et très chaleureuse. Tout le festival est fantastique. Et votre nourriture aussi est sublime ! »
Place au show à l’américaine avec Robert Cray. Instantanément, le public fut plongé dans un style des plus bluesy. Sa guitare semblait chanter, elle s’exprimait sous les doigts experts de l’américain. Les corps des nombreux spectateurs se balançaient au rythme des percussions, au rythme des cris de la guitare, au rythme de la voix grave de Robert Cray. Un moment magique.
Jimmie Vaughan est ensuite venu partager sa musique, communiquer au travers de ses sons comme il se plaît à dire. Son style faussement simple et épuré a fait son succès au fil des années. Il a même participé à l’enregistrement d’albums d’illustres bluesmen, B.B. King et Eric Clapton.
Hurlements de joie, cris d’adoration, c’est ainsi que le célèbre Buddy Guy a été reçu sur scène. C’était bien plus qu’un homme, mais une légende vivante du blues que les Arènes de Cimiez ont eu l’honneur d’accueillir. Par sa puissance, sa qualité inégalable, son énergie, sa musique a définitivement réveillé l’audience bercée dans la pénombre. L’incroyable charisme de Buddy Guy a fait le reste. Il a joué quelques reprises comme entres autres « Boom Boom » de John Lee Hooker, Mustang Sally de Wilson Pickett ou encore les riffs de guitare de Jimi Hendrix. Le succès a été foudroyant. La frustration lors dès dernières notes données par l’américain était palpable. On en voulait plus.
Pour une fin de soirée plus calme, Olivier Temime et sa bande étaient là. Ils ont remplacé au pied levé James Hunter, initialement prévu. Leur son jazz tout doux venait apaiser les esprits tout en présentant un hommage au jazzman John Coltrane, fameux saxophoniste des années 1940 et 1950.