Cette petite créature orange, mesurant de 2 à 4 centimètres, fait trembler le littoral niçois. Un appel à la vigilance a été lancé auprès des particuliers, pour traiter les arbres touchés et éviter le développement du parasite. Plusieurs symptômes sont à guetter : présence de sciure, de trous et de galeries à la base des palmes. Ces dernières peuvent jaunir, voire même casser, signe que les charançons ont déjà pondu dans la plante. Pour l’instant, pas de cas à Nice, mais la découverte début juillet d’un spécimen à Antibes fait craindre le pire. L’insecte a déjà fait des ravages en Italie, dans la région de Bordighera, ainsi qu’à Menton et dans le Var.
Des pièges, en fait de simples seaux remplis de dattes et de phéromones de charançon, permettent de déceler des populations dans une zone déterminée. Dans tous les cas, la seule issue est la coupe de la plante, qui ne repousse pas, à la différence des arbres. Le palmier doit ensuite être brûlé, pour éliminer larves et oeufs. C’est le moyen le plus radical pour endiguer la propagation du coléoptère. L’usage d’insecticides en ville s’avère risqué pour la santé des riverains, et les résultats ne sont pas garantis. La glu sur les palmes pourrait être utilisée pour piéger les insectes, mais c’est une option peu esthétique, très complexe à mettre en œuvre.
Nice sans ses palmiers ou la Promenade des Anglais mise à nu : une perspective inquiétante pour tous les habitants. La municipalité reste à l’écoute des scientifiques, toujours en quête d’un remède efficace, comme l’introduction d’un prédateur naturel. Toute personne ayant des doutes quant à la présence du charançon sur ses palmiers doit contacter le SRVP (service régional de protection des végétaux) dans les plus brefs délais. M. Bertaux, directeur de la branche niçoise de cet organe du ministère de l’agriculture, tient toutefois à rassurer. « Pour l’instant un seul charançon a été découvert à Antibes. Nous recherchons toujours l’arbre dont il est issu. » Tâche difficile, les plantes touchées mettant parfois plusieurs mois à présenter des symptômes visibles. Pour éviter de nouveaux cas, il conseille « de ne pas acheter de palmiers des Canaries, principal vecteur du parasite », et de rester attentif à tout jaunissement suspect des palmiers.
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