En service depuis la mi-juin, cet espace de revalorisation des déchets, a été inauguré, ce 6 juillet par Christian Estrosi. Situé dans le quartier prioritaire de l’Ariane, ce lieu a été imaginé sur le même modèle que celui installé aux Moulins depuis 2018.
Plus qu’une recyclerie, c’est « un espace partagé, un endroit de rencontre », espère Christian Estrosi, maire de Nice. Bien plus spacieuse que celle des Moulins, cette recyclerie dispose d’espaces extérieurs et intérieurs tournées vers la même thématique : le développement durable. Le projet a bénéficié de fonds européens à hauteur de 50% du budget qui s’établit au total à plus de 2,5 millions d’euros.
« C’est un équipement de proximité au service des habitants. Et son activité s’inscrit dans le cadre de l’économie sociale et solidaire », partage Max Ronchard, président de Galice. (1) Cette association, qui œuvre globalement au mieux vivre-ensemble se voit confier la gestion du site.
Fier du succès de sa première recyclerie qui a d’ailleurs été récompensé par les Eurocities Awards 2021 dans la catégorie « zéro pollution », le maire s’est déplacé avec nombreux de ses adjoints au 157, Boulevard de l’Ariane. Ainsi, il y a dévoilé la plaque, de manière a inauguré officiellement cet espace flambant neuf de 588m2 .
Quand l’écologie et le social s’unissent
La recyclerie comprend un véritable atelier de bricolage. Une seconde vie attend des commodes, tables et bureaux jetés aux encombrants par des habitants qui n’en désiraient plus. Ici, sur ce site de revalorisation, ils sont remis en état. Pinceau en main, le maire a même mis la main à la pâte, laissant une couche de vernis sur un meuble, bientôt prêt à la vente.
« On permet, à l’arrivée, à quelqu’un qui n’a pas beaucoup de moyens de se retrouver à très peu de frais avec du beau mobilier chez lui », explique l’édile niçois. Une fois les divers objets valorisés, ils sont, en effet, proposés à la vente dans un espace dédié à côté d’autres objets triés et vendus en l’état. Ici, les coûts sont très bas. Comptez deux euros pour des chaussures ou quelques centimes pour un livre.
« Au-delà des objectifs de récupération, de tri et de revalorisation, il s’agit de promouvoir auprès des habitants des pratiques de développement durable et écologiques, mais aussi d‘agir sur l’insertion professionnelle en réservant des emplois au sein de cette recyclerie », partage le président de l’association. Alors, dans cette structure, 15 emplois ont été créés dont 10 dans le cadre d’un chantier d’insertion.
Un outil pédagogique de proximité
« Se promener à travers des aromates, des couleurs, des sens à explorer », c’est comment Mathilde, animatrice développement durable décrit le parcours aménagé à l’extérieur de la recyclerie. Un jardin des sens a été aménagé. Une invitation à prendre son temps pour laisser ses sens s’éveiller y est affichée. Véritable outil pédagogique pour les enfants et les élèves, il se compose d’une multitude de fleurs et d’herbes aromatiques. Son but : sensibiliser à la biodiversité et au réemploi.
À l’image du projet, les extérieurs ont été pensés pour être au service des habitants du quartier. Plus loin, en contrebas un jardin partagé accompagné d’une serre a été conçu. Volontairement laissées en friche, à la rentrée, les habitants du quartier pourront s’approprier les parcelles pour créer leur propre potager. L’idée, c’est ce que ce soit « un outil construit avec eux, pour eux ».
Un centre de compostage collectif a également été installé. De quoi s’attaquer concrètement à la revalorisation des déchets ménagers. Et pour aller encore plus loin dans cette mission de sensibilisation, des ateliers pédagogiques à destination des familles et des enfants verront le jour dans cet espace, comme c’est le cas chez sa grande sœur des Moulins.
Christian Estrosi assure que d’autres recycleries verront le jour à court terme. Une de 400m2 est prévue Rue Trachel, d’ici mars 2024. D’autres quartiers de la ville sont envisagés, la maire évoque notamment Las Planas. « Nous sommes en train d’identifier deux ou trois autres lieux », confie-t-il.
(1) Groupement d’Acteurs pour le Logement, l’Insertion, la Citoyenneté et l’Emploi