Jeunes ou moins jeunes, retraités, fonctionnaires ou lycéens, les français se font du souci pour leurs vieux jours. A Nice, ce matin, la rue grondaient de leurs cris, de leurs chants et du bruit sourd des pétards.
C’est un petit groupe de lycéens qui ouvraient la marche. Eux, s’étaient déplacés pour défendre leur Bac Pro et quelques un de leurs professeurs dont les postes sont menacés. Pourtant, solidaires, ils chantaient aussi pour leurs futures retraites, pour les fonctionnaires, les salariés du privé, les retraités et quelques travailleurs sans papiers qui s’étaient joint au mouvement.
Emplois et retraites, sur les drapeaux rouges des syndicats et les banderoles des manifestants, ces mots étaient omniprésents. Laurence Parisot, présidente du MEDEF, avait jeté de l’huile sur le feu, la veille, en proposant le départ à la retraite à 63 ans au lieu de 60. La réforme des retraites donne de l’urticaire aux niçois, comme à beaucoup de français. Ils étaient près de 4 000 à défiler entre la place Masséna et le Boulevard Delfino, à Nice, et quelques centaines de milliers de personnes dans tout l’hexagone (d’après les syndicats).
Inquiets plus qu’en colère, la plupart des manifestants s’accrochent à leurs acquis, protégeant ce qui peut encore être protégé, bien avant de réclamer des solutions nouvelles ou différentes. C’est le cas de Marielle, 68 ans, retraité et syndiqué CGT, qui pense très fort à ses petits enfants, et encourage les jeunes manifestants.
Son de Marielle, manifestation du 22 mai 2008
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Son de Marielle, manifestation du 22 mai 2008