Ce 2 octobre, Christian Estrosi a officiellement lancé les assises du commerce niçois en salle du Conseil municipal. L’objectif : établir une feuille de route 2023/2030 pour consolider le tissu commercial et conserver son attractivité.
« Ce n’est pas parce que notre tissu commercial est attractif et solide qu’il ne faut pas l’entretenir. Le commerce nécessite une attention régulière et un accompagnement effectif. Afin de consolider notre tissu commercial et d’assurer l’attractivité de notre territoire, j’ai décidé d’établir une nouvelle feuille de route 2024/2030 pour le commerce », déclare Christian Estrosi.
En mai dernier, un questionnaire avait été envoyé à plus de 20 000 Niçois, sélectionnés aléatoirement dans le but de faire un état des lieux des habitudes de consommation des habitants. Cette consultation citoyenne était la première étape de ces Assises du Commerce 2023.
Un bilan a été dressé, et les chiffres ont été présentés ce 2 octobre, devant une assemblée de commerçants niçois. Seulement 701 Niçois ont participé à cette enquête, « dont une très large majorité de décisionnaires des achats », précise Franck Martin, adjoint au maire, délégué aux commerces.
Les dernières assises de ce type avaient eu lieu en 2017. Il y a six ans, un plan 2017-2023 en dix points avait été établi. Il comprenait notamment la création d’un site internet, la mise en place d’une grande braderie avec la gratuité de l’occupation du domaine public, l’installation de nouvelles enseignes, l’accompagnement à l’implantation via la mise en place d’un guichet unique au sein de la direction commerce et artisanat, la gratuité du stationnement une heure offerte les samedis, le soutien à la transition numérique avec la mise en place d’une aide financière à la digitalisation.
85% des Niçois fréquentent les commerces de proximité une fois par semaine
92% des répondants disent fréquenter les commerces de proximité, dont 85% une fois par semaine. Et un habitant du centre-ville sur deux les fréquentent quotidiennement. Les boulangeries sont les commerces les plus sollicités par les Niçois, elles sont suivies des pharmacies, des cafés-restaurants.
Les habitants des quartiers excentrés comme Nice-Ouest, les Hauts-de-Nice et les collines niçoises sont ceux qui ont tendance à fuir les commerces de proximité. « Ils vont principalement sur Cap 3000, puis 24% font leur achat sur Internet, et ensuite ils à l’ouest de la ville, fréquenter le centre commercial Lingostière et Saint-Isidore, et 11% vont chez nos voisins, en Italie », commente l’adjoint.
Sylvain Gilbert, cofondateur d’Atromectris, complète les données récupérées par la ville. La création de commerces a augmenté de 2,3% au deuxième trimestre 2023 par rapport au premier trimestre 2023. En comparaison Cannes ou Bordeaux ont connu, eux, une augmentation de 2%.
Bonnes nouvelles pour l’hôtellerie (+25%), la restauration traditionnelle (+8,2%)et la coiffure (+5%), les établissements de ces secteurs d’activité connaissent tous une hausse de leurs chiffres d’affaires au deuxième trimestre 2023 par rapport au même trimestre 2022. Par contre pour les boulangeries et pâtisseries, la tendance est inverse. Ces commerces enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires de plus de 4%.
Sécurité et transition écologique pour renforcer l’attractivité des enseignes niçoises
Le diagnostic établi, place à la mise en place de solutions adaptées. Pour cela, Christian Estrosi adresse cinq rendez-vous aux acteurs du commerce. Des ateliers se tiendront jusqu’à la fin de l’année. Ils aborderont cinq thématiques préalablement définies : attractivité et dynamisme commercial, sécurité et réglementation, stationnement, transport et logistique urbaine, propreté et collecte des déchets, transition écologique.
Le premier magistrat a insisté sur deux volets, celui portant sur la sécurité et celui sur la transition écologique. Il associe notamment la bonne saison touristique de Nice, cet été, à une bonne gestion de la gestion de la sécurité tout au long de l’année. « Le seul endroit où il n’y a pas eu de scènes de pillage en France au mois de juin, c’est Nice », martèle-t-il.
Pour Christian Estrosi, la bonne santé des commerces, c’est un tout ! Ça passe notamment par une bonne santé de l’immobilier et une politique événementielle (culturelle et sportive) attractive dont les retombées économiques sont conséquentes. « L’attractivité du commerce se fait au prix d’une ville qui répond à tous les aspects », conclut-il.