Le Tramway bloqué 30 minutes, quelques embouteilles et beaucoup de bruits. La manifestation des lycéens à Nice a agité la capitale azuréenne mardi après midi. « On va essayer de s’organiser », lance le meneur du cortège lycéen. A 14h, les manifestants sont éparpillés sur la Place Masséna. Le temps de rassembler tout le monde et le départ est donné. « Un pas en avant et trois en arrière, c’est la politique du gouvernement » : les slogans redondants des manifs commencent à s’élever au dessus de la jeune foule. L’itinéraire s’improvise. On est en plein apprentissage des défilés. Les banderoles sont souvent masquées compliquant la tâche des photographes et des cameramen. Les objectifs différent : certains voulaient interrompre le trafic SNCF, d’autres préféraient rencontrer le recteur. Les négociations se déroulent avenue Médecin. Le ton monte. Les micros indiscrets des radios recueillent un rejet unanime. La décision tombe. Ce sera direction rectorat. Les policiers sont eux aussi dans l’impro suivant les aléas lycéens. Pour eux, un seul impératif : ne pas bloquer plus de 30 minutes le tramway. Les lycéens acceptent et tournent rue Biscarra. Dans quelques manifestations, tout ça sera bien rôdé.
« Le but est que tout se passe bien, sans incident. On prend aussi compte du public qui manifeste. Les lycéens improvisent beaucoup au niveau du parcours. Nous, quoiqu’ils décident et même si c’est parfois très compliqué, on se doit de sécuriser le parcours, pas contre eux mais pour eux », confie un policier. A la fin du cortège, les lycéens sont reconnaissants et applaudissent les policiers. Les forces de l’ordre en sourient. Bon esprit…
Une délégation est reçue par le recteur. Les revendications y seront déposées. Le recteur ne les ignore pas. Elles sont identiques dans toute la France : les suppressions de postes dans les collèges et lycées et la réforme Darcos. Les lycéens promettent de continuer leur mobilisation. Ils se joindront aux deux journées d’action prévues à l’appel de 18 organisations du secteur de l’éducation les 15 et 24 mai. Sauf si le gouvernement accède aux revendications lycéennes.