La tentative des salariés du groupe Nice-Matin de se porter acquéreurs de la société de presse placée en administration judiciaire a reçu le soutien des élus communistes azuréens.
Les salariés de Nice-Matin montrent avec détermination qu’il n’y a pas de fatalité face à la broyeuse financière de l’emploi. Malgré tous les sombres pronostics, des manœuvres de toute sorte de repreneurs plus ou moins sérieux, ils continuent à porter un projet de SCOP qui gagne chaque jour en crédibilité.
Un projet qui permettrait, s’il venait à être validé par le Tribunal de Commerce, de poursuivre les activités du groupe en s’appuyant sur le Plan de Sauvegarde de l’Emploi âprement négocié par les salariés et leurs représentants.
Ce qui apparaissait jusqu’à maintenant comme une hypothèse théorique semble prendre corps, puisque ce projet, pour être éligible dans les offres de reprise, se devait d’être adossé à un partenaire privé.
Depuis le rassemblement qui s’est déroulé devant la Préfecture le mardi 29 juillet, les évènements semblent s’accélérer puisque l’Intersyndicale annonce que des repreneurs ont pris contact avec elle afin de négocier les modalités d’un accord permettant de présenter une offre de reprise.
Une offre de reprise partant des résultats du PSE, sans départ contraint, avec donc un impact social sans commune mesure avec les autres offres connues jusqu’alors qui varient entre 300 à 800 licenciements. Une offre qui préserverait l’intégrité des titres du groupe, la délivrerait d’une logique purement financière et, ce faisant, donnerait tout l’espace pour que s’exprime une ligne éditoriale indépendant participant du pluralisme des médias locaux.
Dans la mesure où l’Intersyndicale s’engage à consulter les salariés pour valider cette offre et à respecter leur choix, je tiens à leur apporter tout mon soutien en espérant qu’ils pourront ainsi faire la démonstration que la spirale du chômage et de la récession n’est pas une fatalité.