Jean Moucheboeuf et Thierry Venem alertent sur la transformation de la Gare du Sud, censée être un hall gastronomique dynamique. Changement d’activité, horaires réduits, défauts de sécurité : ils demandent des réponses à la ville.
La Gare du Sud est-elle fidèle à sa vocation première ? C’est la question soulevée hier par Jean Moucheboeuf et Thierry Venem, élus d’opposition appartenant à Retrouver Nice. Lundi 28 avril, devant l’édifice dans le quartier Libération, ils ont exprimé leurs inquiétudes sur ce qu’ils estiment être un « dévoiement du projet » porté par la municipalité. « Ce lieu devait devenir un grand hall gastronomique, ouvert tous les jours, et servir de moteur pour la vie de quartier, rappelle Jean Moucheboeuf. Quatre ans après sa mise en service, on est face à un changement de cap total : on y organise des soirées privatives, des événements fermés, ce qui ne correspond pas à ce que les Niçois attendaient. »
Les deux élus affirment que ces nouvelles orientations ne s’inscrivent pas dans les termes du bail initial. « Il y avait une promesse d’ouverture 7 jours sur 7, insiste Thierry Venem. Or, le lieu est fermé les lundis et mardis, et il n’ouvre qu’à partir de 17 heures les mercredis, jeudis et vendredis. Seuls les week-ends respectent cet engagement », déplore-t-il. Ils éclairent également sur les conséquences pour les commerces du quartier : « l’idée, c’était de créer une dynamique locale autour de la Gare du Sud. Là, l’activité irrégulière ne profite à personne. »
Jean Moucheboeuf : « des issues de secours sont encombrées »
Au-delà de l’aspect économique, Jean Moucheboeuf, signale des problèmes de sécurité : « des issues de secours sont encombrées, il manque des poignées sur les portes, qui elles-mêmes sont parfois cadenassées. » Si incident il y a, l’évacuation des clients ne semble pas optimale. Le conseiller municipale poursuit sa liste de failles sécuritaires : « les systèmes de désenfumage ne sont pas entretenus convenablement et les grands rideaux rouges de la salle ne sont pas anti-feu ». Aux abords du bâtiment, des futs de bière et des palettes sont entassés. La zone sert de stockage, ce qui « dégrade la beauté du lieu. »
Les élus disent avoir transmis plusieurs fois leurs observations aux services municipaux, sans retour à ce jour. Thierry Venem affirme qu’ils en reparleront lors du prochain conseil municipal.
