Nicolas Sarkozy a publiquement prononcé les excuses de la France envers le Harkis, ce vendredi, lors d’un déplacement à Nice.
Nicolas Sarkozy effectuait ce vendredi un court déplacement à Nice. Au Centre Universitaire Méditerranéen, il a reconnu les « injustices » de la France envers les Harkis, quelques jours avant le 50e anniversaire des accords d’Evian qui ont mis fin à la guerre d’Algérie en 1962. «Les harkis ont le droit à ce respect, à cette reconnaissance et ont le droit qu’on leur dise qu’à l’époque, les autorités françaises ne se sont pas bien comportées à l’endroit de ceux qu’elles auraient dû protéger», explique t-il, ajoutant que le pays avait une dette envers les 200 000 suppléants musulmans recrutés par l’armée. Pourtant, aucunes réparations n’ont été évoquées par le chef de l’état.
Un discours électoraliste
A presque un mois et demi du premier tour, l’objectif de ce discours de Nicolas Sarkozy est purement électoral. En 2007, le candidat de l’UMP avait promis des excuses et des réparations à la communauté des Pieds-noirs, ce qu’il n’avait pas fait au cours de son mandat. En pleine débâcle dans les sondages, le chef de l’état tente de séduire les rapatriés, estimée à 3,2 millions d’électeurs que se disputent l’UMP et le Front National.«Je leur dis simplement que crier sa colère, ça ne soulage qu’un temps, qu’il faut construire. Et construire, ce n’est pas avec le Front national», affirme Nicolas Sarkozy.
Selon un sondage, le président sortant est à 27% des intentions de vote. Son adversaire socialiste, Francois Hollande domine avec 29%, tandis que Francois Bayrou arrive à 11,5% et Marine Le Pen à 17%.