A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Collectif départemental du même nom organisait hier une grève féministe, à Nice.
“Ne nous libérez pas, on s’en charge !” scande Marine, membre du collectif Droit des femmes 06, au milieu d’une nuée de manifestantes et manifestants.
Dès 10H30, s’est hissé, sur la Place Masséna, un mur de revendications appelant à la prise de conscience des passant.e.s et avec un seul mot d’ordre : la fin des inégalités et des discriminations à l’égard des femmes, peu importe la sphère où elles ont lieu.
A l’appel de la marche, de nombreux autres organismes ont répondu présents, notamment : le Centre LGBTQIA+, le Planning Familial 06, le Collectif Antifasciste 06, Nous Toutes 06 ou encore l’UD CGT.
La foule, toute de mauve vêtue (la couleur emblématique des féministes), s’est finalement élancée, à 13h00, en direction de la Promenade des anglais.
«Le 8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève.»
Sur le tract distribué par le collectif, une liste interminable de revendications, au reflet d’une société jugée trop patriarcale et paternaliste.
Parmi les sommations du mouvement féministe, on retrouve, par exemple : l’investissement d’un milliard d’euros pour financer des politiques publiques concrètes pour lutter contre les violences ; l’allongement des congés maternité et paternité ; le développement d’une éducation féministe et égalitaire ou encore l’ouverture de centres IVG, accessibles à toutes, sur l’ensemble du territoire.
«Emmanuel Macron n’a cessé de creuser les inégalités durant son quinquennat»
A l’approche des élections, les quelques 250 manifestant.e.s n’ont pas manqué de rappeler leur mécontentement quant au manque de mesures mises en place par le Gouvernement.
“On a pas très envie d’être à nouveau la grande cause du quinquennat d’Emmanuel Macron quand on voit la manière dont les problématiques ont été traitées”, a argué Marine Vengeon.
«Et vous, ça vous tente de travailler pour du beurre ?»
L’écart salarial entre les hommes et les femmes persiste. “En France, chaque jour, à partir de 15H40, les femmes travaillent gratuitement, alors que la loi stipulait déjà, il y a 50 ans, l’égalité de rémunération”, a dénoncé le collectif.
Pour susciter l’adhésion des piétons, les organisatrices ont proposé une action symbolique à l’aide de pain et de beurre.
Équipées de pancartes autour du cou et plateaux à la main, elles ont arpenté la place pour proposer leurs tartines. Un message aux allures humoristiques qui n’en reste pas moins manifeste et criant de vérité…