Les anti-vax ont à nouveau défilé hier après-midi pour manifester leur opposition au pass sanitaire. Dans la confusion la plus totale, au nom de la soi-disant liberté individuelle, ils protestent contre la « dictature sanitaire ».
Conséquence ? Des bouchons monstres dans les zones concernées, CO2 à profusion pour le gas d’échappement des voitures, impossibilité d’accéder à des rues bloquées par la police, le plaisir de se promener sur la Prom’ empêché ou perturbé.
Un formidable exemple de comment une minorité, 6 000 personnes au plus dans une ville de 350 000 habitants plus visiteurs, peut exercer (elle oui!), une « dictature » en imposant aux autres sa volonté, défiler. Comme quoi, la cohérence entre propos et comportements n’est pas toujours au rendez-vous.
La vie privée n’est pas la seule chose qui doit être protégée, d’autant plus si cela se traduit par une absence ou une moindre protection d’autres droits fondamentaux, comme la santé.
Quand nous avons reçu le vaccin contre la polio quand nous étions enfants, est-ce que quelqu’un a dit quelque chose ? Il semble désormais qu’il soit devenu impossible de faire quoi que ce soit parce que la liberté individuelle est bafouée, mais il est bon de rappeler qu’il y a aussi le bien de la santé publique.
Selon un récent sondage Ecoscope OpinionWay – « Les Echos » , 16 % des Français n’ont « pas l’intention de se faire vacciner ». Notamment des femmes, des moins de 35 ans et, surtout, des Français issus des catégories populaires.
Plutôt que la dictature sanitaire on devrait parler de la dictature de la minorité, n’est-ce-pas ?