L’Union Départementale CGT et l’Union Locale CGT ont donné rendez-vous aux salariés de l’entreprise. Les revendications ont été multiples et diverses. Elles ont tous un point commun: préserver tous les emplois directs et indirects à tout prix.
« Après trois mois de confinement, on n’a toujours pas repris le travail » . Tous sont préoccupés quant à leur avenir. Des contrôleurs aériens aux hôtesses en passant par les boutiques installées dans l’aéroport.
Des mauvaises conditions de travail dès le début de la crise
» Dès le départ, les conditions de distanciations sociales et sanitaires n’ont pas été mises en place. Certains ont dû acheter eux même des masques. » indique Gilbert Ghini secrétaire générale de l’union locale des syndicats CGT de Nice. Selon les employés, il y a eu aussi des décisions incompréhensibles. Lorsqu’ils achetèrent les masques, l’autorité de ACA (aéroport cote d’azur) les a obligés à les enlever. Pour Gilbert, » la médecine du travail: l’AMETRA 06 n’a pas été à la hauteur. Les médecins du travail n’ont pas apporté du soutien aux salariés qui étaient en demande. »
Des exigences claires et radicales
Mélissa Naon, déléguée au CSE, attend de pied ferme les annonces du gouvernement le 15 juin. Employé chez Aviapartner (entreprise belge d’assistance des compagnies aériennes pour la vente de billets) depuis 20 ans, elle a bon espoir » on réclame le prolongement du chômage partiel pour tous les métiers de l’aéroportuaire. C’est 15 % d’employés qui ne sont plus pris en compte par l’Etat. » D’ailleurs, ils espèrent un allongement jusqu’au 15 mars 2021. Pour Gilbert, il faut aller beaucoup plus loin » il faut qu’il mette en place un plan aéroport à l’instar du tourisme pour investir dans l’aéroport de Nice, une prolongation du chômage partiel jusqu’en septembre, le gel des appels d’offres et des loyers pour les entreprises. il faut tout faire pour qu’il n’y est pas de licenciement d’employés »
Une fermeture prolongée du terminal 1 qui déplaît
Il y a environ 6 000 personnes qui travaillent à plein temps à l’aéroport de Nice. Cette fermeture risque d’avoir de graves conséquences » vous imaginez 1/2 de l’aéroport fermé. Ça peut éventuellement dire 3 000 salariés à la rue » . Il faut aussi rajouter ceux qui sont au chômage partiel. Le trafic aérien est toujours ralenti avec environ 12 à 13 vols par jour.
Un dialogue de sourds entre les employés et la direction
Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé la passivité de leur actionnaire. Il n’aurait pas envoyé de représentant pour parler de sa stratégie lors d’une réunion avec la préfecture. Ils sont dans le doute complet. Selon eux, les pouvoirs publics leur font toujours la même réponse : « On ne sait pas ». Ils demandent ainsi un moratoire sur les appels d’offres sur toute la zone aéroportuaire. La crise sanitaire a provoqué de grandes difficultés économiques. La direction a été sollicité pour ne pas reverser de dividende jusqu’à la reprise normal du trafic aérien.
Des personnalités de toute la gauche présentes
Toute la famille de la CGT semble s’être passé le mot. Parmi les Guest , il y a eu Micheal Albin délégué CGT ou encore Gérard Ré secrétaire général CGT 06. PS : au cours de la manifestation, un certain Patrick Allemand est arrivé de nulle part. Aussitôt arrivé aussitôt reparti après quelques discussions et un check. Tous ça en moins de dix minutes.