Depuis septembre 1990, l’école Nouvelles enseigne le journalisme à des étudiants originaires de toute la France. Reconnue par l’Etat depuis le 10 mai 1995, elle peut se vanter aujourd’hui de former ses élèves, en deux ans, à un métier, et à les rendre immédiatement opérationnels sur le marché du travail. « Ici, on apprend le journalisme, on n’apprend pas pour apprendre », insiste Marie Boselli-Goujon, directrice de l’établissement.
L’enseignement à Nouvelles est beaucoup plus pratique que théorique. Il y a bien des cours de droit, d’histoire de la presse, d’économie, de politique ou d’institutions (majoritairement en première année), mais l’essentiel des cours est consacré aux reportages et interviews, à la connaissance de l’actualité, à l’apprentissage de l’écriture radio et presse écrite, aux flashs télé et radio, … « L’esprit Nouvelles, c’est se faire à l’idée que l’on n’est plus des étudiants, mais déjà des journalistes ! », martèle la brochure de présentation de l’école.
En quinze ans, Nouvelles s’est adapté à l’évolution du métier : les papiers « écrits » se sont raccourcis, les flashs radio sont passés de 1’30 à 45 », et les flashs télé ont fait leur apparition, avec la multiplication des chaînes câblées qui utilisent ce format. Résultat, les jeunes diplômés sont parfaitement rodés lorsqu’ils sortent de l’école : « Aujourd’hui, 80% des élèves qui sont passés ici ont leur carte de presse, et 85% ont trouvé un emploi l’année de leur sortie de l’école. Si l’étudiant est vraiment déterminé, il percera… ».
Au sujet de la carte de presse, Marie Boselli-Goujon rajoute : « On est véritablement journaliste que lorsque l’on possède sa carte de presse. Elle est vitale, nécessaire, c’est une reconnaissance de la profession. Elle donne des droits, mais impose surtout des devoirs, et implique le respect d’une déontologie ».
Au cours de ce cursus de deux ans, l’étudiant devra réaliser deux stages obligatoires (rien ne l’empêche d’en faire plus, notamment entre les deux années). L’école est donc en étroit partenariat avec la presse locale et nationale. « La réputation de l’école est bonne, me semble-t-il », poursuit la directrice. « La presse locale est dans son ensemble de qualité, mais je ne veux pas m’attarder sur des cas particuliers, chaque media est un partenaire privilégié. Par ailleurs, je souhaite vivement que la presse sur le Net se développe, car pour l’instant la qualité des sites d’information est trop aléatoire. C’est pour cela que je vois d’un très bon œil l’arrivée d’un media tel que Nice-Premiere, au concept prometteur ».
Au rayon des projets, Nouvelles pourrait peut-être un jour proposer une troisième année de spécialisation, dans un domaine précis (le sport, par exemple). Mais cela reste au conditionnel. « En attendant, nous allons déjà refaire à neuf le portail Internet de Nouvelles, véritable vitrine de l’école. Nous avons également engagé des nouveaux professeurs pour cette rentrée, car un peu de sang neuf ne fait jamais de mal, et nous nous sommes dotés d’une dizaine de magnétophones numériques. Le reste viendra plus tard… »
Nicolas Pelazza