Le parquet national financier et la police judiciaire de Nice ont perquisitionné 8 lieux à Nice, dans sa région et en région parisienne dans le cadre de l’enquête ouverte sur d’éventuelles irrégularités financières autour du partenariat public-privé (PPP) du grand stade de la ville.
Une enquête préliminaire avait été ouverte en janvier dernier après un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). La CRC avait indiqué que l’attribution du PPP de l’Allianz Riviera soulevait « des interrogations ».
L’enquête est diligentée par le procureur du parquet national financier, saisi par la Chambre régionale des comptes. Plusieurs documents ont été saisis et les acteurs du dossier pourraient être auditionnés prochainement.
« La police judiciaire, sur réquisition du parquet national financier, opère actuellement des saisies de documents liées au partenariat public privé (PPP) du grand stade de Nice », a confirmé la ville de Nice dans un communiqué.
L’Allianz Riviera, inauguré en 2013, est géré par une filiale du groupe Vinci. Construit dans la plaine du Var par Vinci , le stade a coûté 243 millions d’euros, dont 69 millions de subventions publiques, et le mode de financement public-privé qui engage la ville à verser, pendant 27 ans, une redevance de 8 millions d’euros, à charge pour Vinci d’en assurer l’entretien et la maintenance de l’enceinte.
Reste toutefois encore à savoir ce qui ressortira de ces perquisitions que ce soit en mairie, au siège de la métropole Nice Côte d’Azur mais aussi dans les locaux parisiens de Vinci.
L’étude des pièces saisies donnera une première indication sur les faits, et sur une éventuelle implication des auteurs principaux. La ville de Nice s’étant, dorénavant, déclarée partie civile en cas de manquements, quels qu’ils soient, à la loi.
Certes, il n’y a jamais de fumées, sans feu, mais, en l’occurrence, il faudra déjà surveiller la couleur de la fumée…
par Morgan PIot