A l’occasion d’un Conseil d’administration qui s’est tenu hier, l’ensemble des partenaires a approuvé une nouvelle gouvernance avec la mise en place d’un comité de concertation stratégique avec pour objectif d’étudier la façon dont les opérations prioritaires de l’Eco-Vallée s’articulent entre elles et avec les autres opérations développées par les partenaires du projet, de considérer ces opérations sur le plan de l’éco-exemplarité, dans une volonté de développer un programme économique avec création d’emplois et mixité des fonctions.
Pour le maire de Nice et président de la Métropole « Cette instance permanente de dialogue permettra ainsi d’être suffisamment créatifs et de ne pas figer un processus qui, par nature, ne peut être qu’évolutif, afin d’être en phase avec une opération d’aménagement et de développement portant sur une telle échelle de temps et d’espace et rassemblant autant d’acteurs différents ».
De quoi s’agit-il en réalité ? D’une sorte de « missio ad gentes » pour diffuser la bonne parole autour de ce projet qui devrait transformer ce territoire en une technopole du futur alors, qu’à ce jour, on met surtout en avant surtout l’impact foncier et l’aspect immobilier.
D’où le scepticisme de beaucoup et la critique de certains (Les verts et des comités ad hoc en première file).
Ce comité sera constitué, selon le mode d’organisation qui a prévalu lors du Grenelle de l’environnement, des 5 corps suivants : État, Élus, responsables employés et employeurs, associations représentatives, et, en outre, des personnalités qualifiées.
Un changement de cap pour Christian Estrosi qui est plutôt un décideur et qui, à l’occasion de la concertation publique, n’avait pas vraiment été à l’écoute des différentes oppositions au schéma directeur du projet.
Christian Estrosi affirme sa bonne foi : « La concertation autour de l’Eco-Vallée, Opération d’Intérêt National de plus de 10.000 hectares dans la Plaine du Var, a toujours été pour moi essentielle. C’est pour cela que nous avons lancé, dès 2011, la concertation autour du projet de territoire. Il était alors important de fixer ensemble les grandes lignes devant structurer les réflexions et les actions dans l’Eco-Vallée pour les trente ans à venir ».
Imaginer que quelques « gentils conseils » de Monsieur le Préfet° , qui apporte son soutien à cette démarche, soient à l’origine de ce changement de cap et à cette nouvelle méthode de travail est-il vraiment loin de la vérité ?
D’ailleurs la déclaration de Annabelle Jaeger , conseillère régionale des Verts, le fait plus que penser:
» Je pense que la concertation autour des projets portés dans le cadre de l’OIN a jusqu’à présent été un leurre. Dénonçant la méthode opaque et unilatérale qui est celle de l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var depuis sa création en 2008, et compte tenu de l’ampleur de l’opération (10 000 hectares) et des enjeux d’aménagement que constitue l’OIN, nous souhaitions un débat public sur le projet de territoire.
Cette concertation organisée et permanente correspond à une demande que je porte avec mes collègues régionaux depuis des mois au sein du CA de l’EPA mais aussi auprès du Ministère de Cécile Duflot.
Je suis heureuse d’avoir été entendue. Nous avons là le premier effet visible du la mise en cohérence de l’OIN avec la politique gouvernementale et nous seront particulièrement vigilants dans sa mise en œuvre ».
A suivre…
