Nice Première : Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Oksana : Mon trip, c’est m’exhiber, montrer que le sexe n’est pas saoulant. Ce sont les choses qui émanent du cœur. L’amour rime avec humour et on est là aussi pour rire. J’ai trouvé mon équilibre dans le sexe. Je veux être libre, c’est vraiment le mot. Cela m’énerve d’être la chose de quelqu’un.
NP : Avez-vous une actrice X fétiche ?
Oksana : Je suis fan d’ Estelle Desanges. C’est une fille intelligente. Elle a une belle philosophie.
NP : Existe-t-il un danger de vivre dans le monde du hard ?
Oksana : Dans un film, je maîtrise totalement. Tout le monde a une intimité, mais je n’ai aucune pudeur, aucune appréhension devant la caméra.
NP : Et quand vous faites un show ?
Oksana : Sur scène, c’est une sensation différente. J’aime le contact avec le public, la réactivité. C’est super motivant, super excitant. Ma profession est vraiment ma passion. C’est relaxant, ça change les idées…
NP : Vous arrive-t-il de signer des autographes aux filles, ne sont-elles pas jalouses ?
Oksana : Je suis de plus en plus sollicitée par les filles. Il n’y a aucune jalousie. Elles sont, au contraire, ravies d’avoir mon autographe. Les stars du X ont un côté inaccessible. Filles ou garçons, ils sont tous très excités à l’idée de me rencontrer.
NP : Comment réagissent vos parents ?
Oksana: J’ai toujours été très indépendante, dans le choix de mes petits copains par exemple. Je ne permettrai à personne de me juger. On ne peut pas me reprocher ce que j’aime, ce que je suis.
NP : Est-ce que la France est un pays puritain ?
Oksana : Absolument. Sauf dans les DOM-TOM. Dans les îles, j’ai senti les gens plus libérés. Dans la métropole, il y a trop de stress, trop de stéréotypes. Je veux prouver qu’on peut trouver une fille jolie, même si elle n’est pas un canon.
NP : Que faites-vous en dehors de votre travail ?
Oksana : J’aime beaucoup les ballades dans la nature. J’aime l’aventure, la découverte. Je bouge beaucoup, en me disant qu’on n’a qu’une seule vie. Einstein disait qu’on utilise 1% seulement du cerveau. Je fais en sorte d’utiliser tout le reste. Finalement, on ne sait rien. On a tant à apprendre.
NP : Si votre fille vous disait qu’elle allait devenir une star du X…
Oksana : Si un jour j’ai une fille et qu’elle me dit qu’elle veut faire du X, je vais uniquement essayer de l’aiguiller pour lui éviter des faux pas. On ne peut pas choisir la vie des autres. Moi-même, j’ai toujours choisi mes productions. Et puis faire du X n’est pas une tare.
NP : Oksana est un nom de scène ?
Oksana : Oui, je l’ai choisi parce qu’il allie sexe et classe.
NP : Pourquoi avoir accepté d’être la marraine d’Erotica ?
Oksana : C’est une belle opportunité. « Erotica Dream » n’est pas n’importe quel salon. Il y a beaucoup de gens, de la lumière. J’ai déjà vu des salons horribles, avec trois stands et deux danseuses…
NP : Etes-vous ambitieuse ?
Oksana : Curieuse plutôt. L’argent ne m’intéresse pas. Mais, effectivement, j’ai envie de tout connaître. En ce sens, oui, je suis ambitieuse.
NP : Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
Oksana : Je ne peux pas le prévoir. Déjà que, demain, je ne me vois pas. Pour l’instant, je suis bien dans ma peau. Il y a beaucoup de filles qui veulent faire du cinéma. Moi, j’ai envie de continuer dans le X. J’ai un projet en tête pour l’année prochaine – la réalisation d’un film sur les katas de kama soutra. Il y aura du hard et un bonus pédagogique. C’est hallucinant de nos jours, mais beaucoup de gens ne savent pas ce que c’est qu’un clitoris.
NP : Si vous deviez tourner avec Clara Morgane ?
Oksana : Cela serait un scoop et une vraie joie. J’aime beaucoup cette fille.
NP : Il y a-t-il de la jalousie dans ce métier ?
Oksana : Oui. Mais aussi une grande solidarité. L’année dernière, tout le monde s’est mobilisé pour un garçon pris en otage au Guatemala. On fonctionne exactement comme les collègues d’une entreprise classique.
NP : Il y a-t-il des choses qui vous révoltent ?
Oksana : A l’intérieur de moi, je suis révoltée contre beaucoup de choses, comme la prostitution planquée. Je suis pour la réouverture des maisons closes. Il y aura moins de proxénétisme. Pour ma part, je me bats pour que le sexe ne soit plus un tabou. Il y a trop d’interdits. On est très censurés, notamment par la CSA*. C’est dommage. Le Maire de Cannes, par exemple, a refusé de poser avec moi. Il avait peur pour son image. On nous voit comme si on était contagieux. Et pourtant, on ne connaît rien sur le sexe. Et tant qu’il y aura la censure, on fera les choses glauques.
NP : C’est donc parti pour Erotica 2007 ?
Oksana : Si on me donne cette opportunité, je reviens !
* CSA : Commission Supérieure de l’Audiovisuel.
Pour en savoir +
https://www.oksana.fr
https://www.eroticadream.net