Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), 54 518 personnes sont arrivées en Europe depuis le 1er janvier, dont 84 % sont des réfugiés, ressortissants de pays situés dans des zones de conflits.
Plus de deux cents personnes sont mortes ou ont été portées disparues au cours de la même période.
Dans un premier temps, Bruxelles va exiger de la Grèce qu’elle renforce ses mesures « correctives » pour pallier ses « négligences » de contrôle aux frontières de l’Europe.
Mais, rapidement – dans trois mois –, la Commission peut décider de réinstaurer de façon « longue » (pour deux ans) les contrôles aux frontières à l’intérieur de l’espace Schengen.
Pour l’instant, ces contrôles n’ont été réintroduits que de façon « temporaire » (pour huit mois), par exemple entre l’Allemagne et l’Autriche. Six pays ont décidé de rétablir momentanément des contrôles à leurs frontières. Il s’agit de l’Allemagne, de l’Autriche, de la France, du Danemark, de la Suède et de la Norvège. Ces contrôles peuvent rester en place jusqu’en mai.
Pour la Grèce, qui n’a pas de frontière commune avec un autre Etat membre de l’espace Schengen, l’instauration de nouveaux contrôles ne concernera que les ports et les aéroports européens où arrivent des voyageurs en provenance de Grèce. Un isolement supplémentaire du pays qui pourrait être dommageable à son économie déjà en piteux état.
La décision de prolonger le renforcement des contrôles aux frontières doit encore être approuvée à la majorité qualifiée par le Conseil européen des 28 chefs d’Etat et de gouvernement.