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21 novembre 2024

« Pour mettre fin au problème des méduses sur la Côte d’Azur, il suffirait de les manger »

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NP : Qu’est-ce qu’une méduse ?

GG : Une méduse est un organisme marin qui a une bouche et pas mini-Pelagia_noctiluca.jpgd’anus. Elle digère sa nourriture et vomit. Elle peut être urticante, non urticante, comestible ou pas. Je tiens à préciser qu’il n’y a pas que les méduses qui piquent. D’autres organismes que l’on ne voit pas car ils sont transparents. On peut les prendre pour des méduses à cause de leur aspect gélatineux. Donc il ne faut pas toujours mettre la faute sur les méduses.

NP : Mais les méduses sont particulièrement nombreuses sur nos côtes, pourquoi ?

GG : Elles sont très bien adaptées aux conditions de vie en Méditerranée. Elles sont très prolifiques. Ce qui fait qu’on les croise plus fréquemment, actuellement sur nos côtes, que d’autres espèces.

NP : Pourquoi « en ce moment » ?

GG : Une autre espèce va arriver. Elle est passée par le Canal de Suez est à envahie l’est de la Méditerranée. Des pays comme le Liban, la Syrie ou l’Egypte sont déjà touchés. Maintenant elle remonte le long des côtes turques et grecques et bientôt en Italie. La France sera bientôt touchée. Cette espèce est plus grande et extrêmement désagréable.

NP : Quels sont les risques que représentent ces méduses, hormis des réactions cutanées désagréables ?

L'observatoire océanographique de Villefranche sur Mer
L’observatoire océanographique de Villefranche sur Mer
GG :
Premièrement elles peuvent être mortelles pour des personnes allergiques. Une piqûre à la gorge peut être fatale. Ensuite, ces méduses sont très efficaces pour pêcher des larves de poissons ou la nourriture des jeunes poissons. Elles sont en concurrence directes avec les poissons. Ce qui est mauvais pour la préservation de l’écosystème, une domination trop forte d’un organisme supprime les autres, et mauvais pour les pêcheurs. Elles se prennent dans les filets aussi, ce qui empêche encore les pêcheurs de travailler normalement.

NP : L’homme doit essayer de réguler la prolifération de cette espèce ?

GG : L’homme a déjà trop fait. Il a extrait de la mer tout ce qui lui plaisait et a laissé tout ce qui était désagréable. Les méduses urticantes par exemple. Maintenant l’écosystème est perturbé et les ressources maritimes s’amenuisent. Il est temps pour l’homme de manger les méduses. Et je ne plaisante pas. Cette nourriture est encore considérée comme atypique, mais ce serait une solution à ce problème.

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