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21 novembre 2024

Pourquoi les sondages n’ont pas vu venir François Fillon ?

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Une fois de plus les instituts de sondages « officiels » n’ont pas vu venir François Fillon et jettent le discrédit sur toute une profession !


Encore une fois, nous avions vu juste !

Dans notre article de vendredi, nous vous mettions en garde contre le fait qu’Alain Juppé, « annoncé » comme assuré d’être au second tour, aurait pu perdre une partie de son électorat à la faveur de François Fillon considéré comme un candidat plus acceptable ou moins rédhibitoire que Nicolas Sarkozy.

Ce scénario, nous sommes les seuls à l’avoir envisagé, comme en 2002 quand nous mettions en garde les électeurs face à la possibilité que JM Lepen soit au second tour de l’élection présidentielle.

C’était il y a 14 ans et rien n’a changé !!

Que faudrait-il pour éviter des sondages aussi déconnectés du résultat?

Tout d’abord une bonne dose d’humilité, en ne faisant pas dire aux sondages ce qu’ils ne disent pas et mieux former les commentateurs politiques à l’analyse des sondages politiques.

Par ailleurs, il serait temps de se poser les bonnes questions méthodologiques :

Un sondage internet, surtout dans le cadre d’une élection présidentielle dont on sait que les séniors participent le plus au scrutin, est-il un bon outil?

Un échantillon de moins de 1000 personnes, présentant un intervalle de confiance faible avec une multitude de candidats (7 pour la primaire des républicains) est-il suffisant?

Des questions posées qui ne tiennent absolument pas compte du fait que de plus en plus les électeurs votent non plus pour un candidat mais pour le candidat qui fera barrage à tel ou tel autre candidat?

Ces remises en question n’ont jamais été faites malgré des échecs répétés. Pourquoi?

Simplement parce qu’un sondage internet ne coûte presque rien à fabriquer, et que d’alourdir un questionnaire en tentant de comprendre les motivations des électeurs coûte également plus cher à fabriquer.

Malheureusement il nous semble que c’est le prix à payer pour qu’on évite régulièrement de donner aux futurs électeurs des données erronées qui influencent leur vote, biaisent l’exercice démocratique et discréditent l’ensemble des instituts de sondages et les média qui les diffusent.

par Frédéric Ganneval ( ArteNice Consulting)

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