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22 novembre 2024

Pras a fait une escale à Nice dans son voyage artistique

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Pras
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Une rencontre comme on les aime en toute simplicité. On partage un verre sur un trottoir du Vieux-Nice au pied de la colline du Château. On partage beaucoup plus que quelques centilitres d’un rosé désaltérant. On découvre un artiste avec une histoire, une réflexion sur le monde qui l’entoure et avec des rêves. « L’art est un grand voyage », se plait à dire Pras. La peinture lui a permis de découvrir l’Europe. Il commence la peinture il y a vingt ans. Il fait des études de communication spécialisée dans l’illustration graphique. Il conserve quelques techniques qu’il applique pour peindre. Aujourd’hui, à 33 ans, Pras a acquis une maturité artistique.

Pras peint pour communiquer. C’est un vecteur très important pour lui. Il en a fait ses études et il a trouvé dans la peinture un excellent moyen pour transmettre ce qu’il ressent. Il conçoit certes des œuvres abstraites mais elles amènent l’observateur à trouver à chaque tableau un sens. « Je travaille beaucoup l’abstrait figuratif pour que chacun, selon sa propre vie et ses propres expériences, ressentent la toile différemment », explique Pras. Il est un passionné. Il aime expliquer ses tableaux et en parler avec ses amis artistes à Bali. « On échange des idées, des critiques aussi. Je l’accepte. Il m’arrive très souvent de jeter une toile et même de la brûler lorsqu’elle ne me plait pas ».

« Je peux peindre n’importe où et n’importe quand même si je préfère le matin ». Pras est quelqu’un de spontané dans la vie et avec un pinceau. Il lui vient une idée à l’esprit en plein dîner. Il s’en va dans son atelier en abandonnant ses amis et peint. « Des fois ça passe mal que je m’en aille comme ça, mais en général je suis compris. »

Il est très attaché à son pays. Son art lui permet de s’exprimer. Et il a des choses à dire. Même s’il est libre de parler, il se méfie des groupes de pression qui gravitent autour du pouvoir. Il livre un rapide état des lieux : « Il y a une inégalité entre les conditions des hommes et des femmes. Les femmes restent au foyer. Les chances ne sont pas les mêmes pour tous selon d’où on vient en Indonésie. C’est un pays en plein développement et c’est le problème des pays en plein essor économique. Dans beaucoup d’endroits en Indonésie, les gens vivent en dessous du seuil de pauvreté alors qu’ailleurs il y a beaucoup de richesses. » Il est heureux de participer à une action humanitaire. En effet, dans le cadre de l’exposition d’Art Jhi, la vente des oeuvres permettra d’aider les écoles indonésiennes à s’équiper en matériel artistique. Il regrette le rôle de la religion : « les lois, la culture, reposent sur la religion. » Enfin, ultime contrariété dans l’art pictural, son domaine : « Bali est très touristique. Beaucoup d’artistes peignent uniquement pour vendre. »

Pras séjourne pour la deuxième fois en France. Il est très curieux et apprécie le multiculturalisme : « J’en profite pour visiter les musées où il y a beaucoup de pièces connues. C’est toujours bien de les voir en vrai car on parvient à déceler les coups de pinceaux. On se rend mieux compte du travail du peintre. »
Nice n’était qu’une escale dans son voyage artistique. Il est venu présenter ses œuvres en toute modestie. Demain son voyage l’amènera ailleurs, en Indonésie et dans le monde.

ART JHI

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