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24 novembre 2024

Précarité grandissante : du jamais vu à Nice

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005eb.jpg « Cela devient un drame, on vit dans un drôle de monde », s’insurge Tony Leriche, bénévole au secours populaire et chargé des repas. L’hiver dernier, cette association a distribué six tonnes de vivres. Pourtant « ce n’est pas suffisant, nous sommes inquiets pour la saison qui arrive ». Il manque des fonds nécessaires pour une prise en charge complète. Si les dons volontaires, la DDASS et le conseil général permettent aux actions sociales de survivre, la situation s’avère critique.

Femmes et salariés pauvres

« Le grande préoccupation du moment reste l’hébergement des femmes. C’est un problème auquel nous n’avons jamais été confrontés », se soucie un salarié du 115. En octobre, un nombre alarmant de femmes s’est adressé à l’organisme. Jamais, ils n’ont dû répondre à un tel phénomène.
Dans les locaux d’accueil de nuit, les places réservées à la gente féminine restent largement insuffisantes. A Nice 19 places pour ces dames, contre 90 pour les messieurs, sont disponibles. Les centres d’hébergement d’Antibes et Cannes sont confrontés au même problème.
Aussi, de plus en plus de salariés « joignent difficilement les deux bouts, aux dires de Sylvie Demangeat, reponsable départementale de l’action sociale de la Croix Rouge, sur Nice, l’an dernier, 450 travailleurs pauvres et sans logement ont été comptabilisés ».

Une situation qui s’aggrave

Pour contenir la crise, les associations et les communes des Alpes-Maritimes tentent de créer des relations interpartenariales. Seul « hic » encore à Menton, aucune action n’est menée. Problématique financière ou refus d’engager des actions de solidarité, le maire de cette ville ne souhaite pas pour le moment faire d’appel d’air.
En attendant, une forte population de précaires se concentre sur Nice et la Côte d’Azur. « La précarité est mieux vécue au soleil, les gens « s’incrustent » car ils savent qu’ils auront un accueil et à manger », dit-on au secours populaire.

logo-spf.gif Le 1er novembre, le plan grand froid a été activé. Pour désengorger les nombreuses demandes en accueil de nuit, la croix rouge lance pour la troisième année un plan. Une halte de nuit, avec des règles plus souples, qui permettra de se restaurer et se laver.
Bref, la pauvreté est grandissante. Les associations essaient sans relâche de subvenir aux besoins vitaux de cette nouvelle précarité. Les porteurs de la soupe populaire l’affirment : « dans les rues la situation fait peur, il faut le voir pour le croire ».

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