Les candidatures aux présidentielles se multiplient. Ces jours, elles tombent même comme à Gravelotte sur la scène politique nationale. Il y a pourtant un moment où il faudra faire le tri et faire son choix, le vrai, celui du 2e tour et de la victoire.
Pour ma part, homme de gauche, la question de la justice sociale sera toujours de la plus haute importance au moment du choix décisif. Mais pour la première fois depuis que je suis en âge de voter, il ne sera pas mon premier critère. Ni même le second.
En effet, en 2017, l’état de nos sociétés est tel que c’est sur les thèmes de la lutte contre le communautarisme et contre le populisme que je me déterminerai.
La lutte contre le communautarisme car celui-ci met en cause notre pacte républicain et notre mode de vie. Trop de candidats sont ambigus face à ce fléau que ce soit par naïveté ou par électoralisme. Je ne veux pas d’une France où, comme à Sevran, on a des cafés où les femmes ne sont pas admises. Quelles que soient leurs motivations – revendiquées ou munichoises –, les communautaristes n’auront pas ma voix.
Le rejet du populisme car celui-ci, sous prétexte de traduire les volontés du « peuple », attaque la démocratie représentative qui n’est certes pas parfaite mais reste le seul système démocratiquement viable. Le seul capable de filtrer les demandes sociales et d’établir des compromis.
L’après victoire des populistes en Angleterre, aux USA et en Italie ne peut que nous convaincre de leur nocivité. Que ce soit une première étape pour établir au nom du peuple un régime autoritaire ou un calcul pour abattre le système au profit des « travailleurs », le populisme n’aura bien sur pas ma voix.
À la réflexion : du social, pas de communautarisme et refus du populisme… Le choix n’est peut être pas si difficile que ça !
par Patrick Mottard