Les primaires à droite c’est « le choix d’un projet et d’une personnalité » répète à qui veut bien l’entendre Alain Juppé que les sondages donnent comme le candidat le mieux placé pour l’emporter. Ce sera aussi et avant tout le choix des électeurs !
Pour cette raison , il faut arpenter le terrain et quel terre plus fertile que les Alpes-maritimes qui , à chaque élection , apportent à la droite le plus de voix par rapport à tous les autres départements ?
Voici donc le premier « visiteur », le maire de Bordeaux, hôte privilégié de son soutien affiché Jean-Paul Leonetti à Antibes pour un meeting public, des deux hommes forts locaux Christian Estrosi (qui l’a reçu dans les locaux de I’MMRED) et Eric Ciotti (au CADAM) et, sous forme plus privée, de David Lisnard à Cannes.
Un petit tour pour aller à la rencontre des militants et pour quelques échanges intéressés avec des porteurs de voix qui seront de grande utilité quand les choses commenceront à être sérieuses.
Les deux pointures départementales ont affiché une neutralité de manière,: Christian Estrosi en se retranchant prudemment dans le rôle super-partes de président de la Commission Nationale des Investitures (en oubliant (in)volontairement qu’elle n’a aucune compétence sur ces primaires !) et se limitant à afficher un simple devoir d’hospitalité vis-à-vis d’un candidat , « ainsi que c’était mon devoir de faire et ainsi que je ferai pour les autres »- a-t-il dit.
Quant à sa position ? » Je m’exprimerai en temps voulu » laisse planer plus d’un doute quant à sa fidélité à son historique référent , Nicolas Sarkozy.
Encore plus nuancé, Eric Ciotti s’est limité à botter en touche.
Lui certainement, ancien bras droit de François Fillon lors de la fameuse élection interne du feu UMP en automne 2012, ne portera pas son choix sur l’hôte du jour.
Ses faveurs vont en direction de Nicolas Sarkozy, dont il partage le positionnement « à droite toute » qu’il décline en toute occasion, sur le plan local comme au national.
Mais, à ce stade, comme c’est facile à imaginer, c’est surtout le moment de bien cacher ses cartes et monter son meilleur sourire.
La visite d’Alain Juppé n’a été donc qu’un apéritif assorti de quelques amuse-gueules de la campagne des primaires des « républicains ».
Les plats de résistance peuvent arriver…
