Beaucoup de bruit pour rien ( titre original: Much Ado about nothing, publiée en 1600) est une comédie populaire de Shakespeare. Après tant d’agitations, de déclarations de guerre, de prises de position y compris une consultation populaire, de fausses vérités , de batailles d’ego… on en est revenu à la case de départ. Fin de la récréation, on passe (enfin) aux choses sérieuses.
La privatisation (en fait la vente des actions possédées par l’Etat dans la société concessionnaire des services de terre) se fera en prenant en compte les intérêts du territoire en terme de stratégie et gouvernance.
A cette fin, une évolution de la rédaction de l’article 49 du projet de loi devrait avoir lieu dans le cadre du débat parlementaire au Sénat. Cette rédaction garantira que les collectivités conservent la main sur la stratégie de développement de l’aéroport, sur le développement économique du territoire de l’aéroport et sur sa gestion comme outil de développement du territoire.
Un groupe de travail conjoint mettra au point le cahier des charges qui devra traduire ses principes dans l’appel d’offre. C’est le sens de l’entente entre le Ministre Macron et et le chef de meute des opposants au projet Christian Estrosi.
Ce qui parait tout à fait logique et qui aurait du être l’objectif dès le début de l’affaire si le maire de Nice n’avait pas opté pour l’opposition frontale avant d’en revendiquer, après avoir été reçu hier matin par le Ministre Macron, le mérite.
Ce matin, j’ai obtenu des avancées concernant la #privatisation de @AeroportNice face à @EmmanuelMacron
Mais, on découvre que, la veille de cette rencontre, c’est le sénateur-maire de Valbonne Marc Daunis qui avait été reçu par le même ministre pour jouer le rôle de Monsieur « bons offices » .
Le sénateur Marc DAUNIS a été recu; mardi après midi par le Minsitre Emmanuel MACRON pour évoquer la privatisation de l’aéroport de Nice, qui doit venir en débat au Sénat. Il déposera des amendements pour mieux garantir que le cahier des charges de privatisation réponde à la fois à l’intérêt national mais aussi territorial. Il faudra aussi que le cahier des charges soit soumis à l’approbation préalable des actionnaires actuels.
Finalement, mettant de côté les polémiques et prenant en considération les vrais enjeux, on va vers une solution qui permettra à l’Etat de mettre en exécution sa décision, au territoire de garder un aéroport qui répond à sa fonction indépendamment de qui en sera l’actionnaire principal (ou les actionnaires), à ceux qui sont au coeur de la gouvernance de garder leur place et à Christian Estrosi… de passer à autre chose.
Au plus de 30 000 qui sont aller voter lors de la consultation (?) au nom du patriotisme niçois (on rappelle le slogan : votez non contre la spoliation) on racontera que c’est grâce à eux que Macron, qui au fond n’était pas si méchant que ça, a cédé !
« Pour revenir à Beaucoup de bruit pour rien »… dans cette histoire (comédie ?), on y retrouve les moqueries amicales qui inspirent Shakespeare et desquelles le bard est maître imbattable.
Reste à établir qui sont les personnages romantiques et leur contre-partie comique.
