Comme quoi, il est plus facile de faire partie d’une majorité gouvernementale qu’être dans l’opposition. On a l’impression que le duo dominateur de la politique locale aura besoin de toute son énergie pour faire face aux différentes embûches qui essayeront leur action. D’ailleurs, ne voit-on pas Patrick Allemand de plus en plus hardi ?
Deux communiqués de presse et un discours commun de la part du Président du Conseil Général et du Maire de Nice. La LGV reliant Marseille à Nice semble donc avoir pris un coup dans l’aile après avoir pourtant été inscrite au Schéma National des Infrastructures de Transports.
Eric Ciotti fait part de ses inquiétudes au Premier Ministre
« J’ai pris connaissance avec inquiétude que le gouvernement envisageait l’abandon de plusieurs projets de Ligne ferroviaire à Grande Vitesse dont celui entre Marseille et Nice.
Cette décision, si elle était confirmée, constituerait un coup d’arrêt inacceptable pour un projet que nous attendons depuis des années.
Le gouvernement de François Fillon avait permis une avancée importante en inscrivant cette ligne au Schéma National des Infrastructures de Transports et nous avions travaillé aux différents tracés possibles.
Une convention, signée en 2010 entre l’État et les collectivités, prévoit la réalisation des études préalables, qui sont en cours, et plusieurs dizaines de millions d’euros ont déjà été engagés.
Un tel dossier, indispensable au développement économique et à l’aménagement du territoire, ne peut être ainsi géré à la légère.
Aussi, je demande instamment au Premier Ministre d’indiquer clairement la position que le gouvernement entend prendre dans ce dossier. »
Christian Estrosi : je ne peux pas accepter que ce projet soit remis en question
« J’ai appris ce jour que le gouvernement envisagerait de réduire le nombre des projets de LGV et de lancer un audit pour « hiérarchiser » les différents dossiers.
Il est inconcevable et invraisemblable que le gouvernement envisage de revenir sur des projets consensuels qui allaient bien au delà des clivages politiques puisque nous étions parvenus en région PACA à nous entendre tous sur un tracé unique Marseille – Toulon – Nice.
Je dénonce le mépris total du Gouvernement pour les élus locaux qui n’ont été, ni consultés, ni informés par le Gouvernement.
Alors que le projet de LGV PACA fait l’unanimité dans les Alpes-Maritimes comme l’a indiqué le Préfet de Région, et que nous avons obtenu de haute lutte le soutien de l’Etat pour la création d’un premier tronçon reliant l’aéroport de Nice Côte d’Azur à l’est du département du Var, le Gouvernement envisage sans consulter les élus, de remettre en cause ce projet majeur pour notre territoire.
Je constate que déjà de nombreux grands élus de gauche comme de droite partagent cet avis et l’ont déjà signifié au gouvernement. Il me semble que le sens du service public et de l’intérêt économique de nos régions ne doit pas être sacrifié sur l’autel des luttes politiciennes.
Cette décision, après les mesures néfastes proposées par le Gouvernement dans la prochaine loi de finances contre la compétitivité des entreprises, est un nouveau coup dur pour le développement économique de notre région.
Le tronçon Le Muy/Draguignan, en souterrain, et donc préservant l’environnement et ne générant aucune contrainte pour les riverains est essentiel au développement économique de la Côte d’Azur et de notre région. Il était d’ailleurs prévu en première phase des travaux, c’est à dire dès 2018. Il a bien été démontré que ce tronçon est indispensable car la ligne actuelle est saturée et ne peut accueillir une autre voie.
Je réaffirme ma totale détermination à me battre pour que ce projet que les Niçois et les Azuréens attendent depuis si longtemps soit enfin mis en œuvre. »