Une étude de l’association Respire alerte sur la pollution de l’air aux abords des écoles niçoises, malgré des améliorations. La Métropole défend ses actions et souligne une baisse des émissions depuis plusieurs années.
L’association Respire a publié une étude sur la qualité de l’air aux abords des écoles de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Selon ses conclusions, la pollution atmosphérique reste un enjeu pour les écoliers niçois, même si des progrès sont observés. La métropole de Nice défend ses actions et souligne les limites de l’étude.
L’enquête de Respire repose sur des mesures réalisées en 2023 aux abords de 2.800 établissements scolaires de la région PACA. L’association a analysé les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines PM 10 et PM 2.5, deux polluants issus du trafic routier et des activités urbaines. Les résultats sont sans appel : la quasi-totalité des écoles, collèges et lycées niçois dépassent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour au moins un de ces polluants.
Pour l’association, cette exposition constitue un risque pour la santé des enfants, avec des conséquences possibles sur le développement des maladies respiratoires. Respire recommande plusieurs mesures pour améliorer la situation : piétonnisation des abords des écoles, réduction du trafic routier et développement des transports en commun.
Une baisse des émissions reconnue
Face à ces conclusions, la métropole de Nice relativise. Elle met en avant une baisse significative des émissions polluantes depuis plusieurs années. Selon les données d’Atmosud, l’observatoire officiel de la qualité de l’air, les niveaux de dioxyde d’azote ont chuté de 64 % entre 2008 et 2022. Les particules fines PM 2.5 ont diminué de 46 % sur la même période.
La ville rappelle les actions menées : extension du réseau de tramway, aménagement de pistes cyclables, électrification des quais du port et réduction du nombre de bateaux de croisière. Le maire de Nice, Christian Estrosi, insiste sur l’efficacité des mesures prises : « Nos décisions ont contribué à faire baisser de moitié les particules fines aux abords des écoles entre 2019 et 2023. »
La métropole critique aussi la méthodologie de Respire, qui ne prend pas en compte les seuils réglementaires européens, jugés plus adaptés aux réalités urbaines. Certaines incohérences dans les données sont également relevées, notamment des différences inexpliquées entre des écoles situées à proximité immédiate.
Si l’amélioration est indéniable, la qualité de l’air à Nice reste un sujet de préoccupation. Les efforts se poursuivent, avec un nouveau Plan Climat prévu pour 2026-2032.