Christian Estrosi a voulu faire de Nice une ville candidate à l’expérimentation du port de l’uniforme à l’école. Quatre écoles élémentaires devraient être concernées.
« 4 groupes scolaires de la ville de Nice ont été identifiés et sélectionnés dans des quartiers extrêmement variés« , annonce Christian Estrosi, maire de Nice, dans un communiqué, ce mercredi 6 décembre. Ces écoles sont dès à présent « opérationnels pour mettre en place cette expérimentation« .
Sa déclaration suit celle de Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, qui a annoncé, au micro de France Info, mercredi matin, « une expérimentation d’ampleur d’ici les fêtes « . Le locataire de la rue de Grenelle confie toutefois être « partagé » sur la question de la tenue unique.
Il s’explique : » Je ne suis pas encore convaincu que ce soit une solution qui permettrait de tout régler. Je serai intéressé de voir ce qu’une expérimentation à grande ampleur donnerait comme résultat en matière de climat scolaire et d’élévation du niveau de nos élèves. »
Port de l’uniforme à l’école, « une partie de la solution » pour Christian Estrosi
Christian Estrosi s’est toujours montré très intéressé par cette expérimentation. En septembre dernier, lors du lancement de l’appel à candidatures, il avait répondu favorablement. « L’expérimentation de l’uniforme dans les écoles élémentaires, si elle n’est pas la panacée, est sans doute une partie de la solution« , déclare-t-il.
L’édile niçois annonce vouloir inscrire ce test dans un programme plus global baptisé « Les Ambassadeurs de la République ». Les détails de cette démarche seront présentées prochainement. Cependant, la ville annonce déjà qu’il s’agit d’un plan comportant 15 mesures et qu’il repose sur « trois piliers ».
Les thématiques sont les suivantes : « Respect et reconnaissance des valeurs de la République Française et de ses symboles ; Développement des compétences sociales et citoyennes, dès le plus jeune âge, à travers l’engagement et l’appréhension des différences ; Connaissance des institutions et pratique des droits civiques, de la justice et de la démocratie ».
Le débat sur le port de l’uniforme à l’école avait rejailli lors de la rentrée scolaire de septembre alors que l’interdiction par le gouvernement de l’abaya au sein des établissements scolaires faisait l’actualité.
Lors de son déplacement à Nice, le 4 septembre dernier Renaud Muselier, président de la région Sud PACA, se montrait plus d’accord avec l’idée de la mise en place d' »une tenue correcte » que d’un uniforme, dans le sens traditionnel du terme.
Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, s’était dit favorable à l’expérimentation du port de l’uniforme dans les collèges. Pour lui, il s’agit de « la meilleure réponse contre ceux qui cherchent à contourner la loi, et une façon d’atténuer les différences sociales ».