Le 18 janvier premier incendie sur une rame. Le 6 février second incendie….Un tramway, le second en quelques semaines seulement, vient de connaitre un incendie dont l’origine semble être de même nature que le précédent. Cette multiplication des incidents (bus et tramway) n’est pas sans poser quelques interrogations. La Régie Ligne Azur, à son tour, affirme avoir la situation sous contrôle.
Pour Robert Injey, conseiller municipale d’opposition et candidat aux élections: » Le 15 janvier dernier , réaffirmant notre volonté de réussir le passage en Régie, de la conforter et de la pérenniser, j’interpellais Christian Estrosi sur des dysfonctionnements et je posais 3 questions :
Christian Estrosi et ses nombreux conseillers ont-ils suffisamment anticipé le passage en Régie ? La Métropole a-t-elle mis tous les atouts de son côté ? Est-ce que derrière ses dysfonctionnements ne se cache pas la tentation d’une mise en Régie au rabais pour mieux justifier un retour au privé plus tard ?
Pour seul réponse j’ai eu droit à une réponse sur le ton « tout va très bien Mme la Marquise, tout va très bien…. ».
Tout va très bien sauf que je réitère mes demandes du 15 janvier et j’en rajoute une nouvelle : il serait sans doute intéressant de se pencher sur la réalité de l’état du matériel à la fin de la concession en septembre 2013. Un audit a-t-il été réalisé à l’époque ? »
Du même teneur est le communiqué de l’organisation syndicale UNSA, représentative au sein du transport voyageurs de la métropole, qui attire l’attention sur les 2 récents incendies ainsi que sur les 2 incidents « techniques » survenus ( vendredi 7) avec coupures de sections électrifiées durant 20 minutes (d’attente dans les rames) qui demande l’application du principe de précaution et la convocation-enquête d’urgence du CHSCT.
Pour UNSA la situation n’est pas si simple que ça: « Si la continuité du service public est une chose, l’obligation de sécurité en est une autre. On nous serine : il n’y a eu que des dégâts matériels !! C’est déjà faire peu de cas du stress des wattmen qui ont vécu cette situation, du stress de la tour de contrôle qui doit gérer une pareille urgence inhabituelle, et c’est faire bien peu de cas des interrogations légitimes des usagers
La Régie Ligne Azur apporte une réponse à ses légitimes inquiétudes et se veut rassurante:
« Le constructeur ALSTOM et le fournisseur de batteries SAFT, seuls habilités pour la maintenance de ces éléments, ont détaché des équipes spécialisées dans les ateliers de la Régie Ligne d’Azur pour assurer une vérification de l’ensemble des rames du parc de Lignes d’Azur.
Le contrôle effectué avec le concours des équipes techniques de RLA porte sur la case du « sectionneur » d’une part et celle des « accessoires » d’autre part. Lors de cette opération, 2 rames qui présentaient des traces d’eau ont été asséchées.
A titre préventif et afin de suivre l’évolution de l’humidité, un produit permettant d’absorber l’humidité a été mis en place dans toutes les rames au niveau des batteries.
Parallèlement, SAFT est en train d’apporter une amélioration au système avec l’installation de fusibles supplémentaires de protection des batteries afin de couper l’alimentation électrique.
En attendant la mise en place de cette modification, le système de batterie des rames est contrôlé chaque semaine par les équipes de RLA, ALSTOM et SAFT.
Cette procédure a été présentée lors d’une réunion extraordinaire du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail qui s’est réunie lundi 10 février à la demande de la Direction Ligne d’Azur afin de faire le point sur ces deux accidents.
Ce plan d’actions a été adopté à l’unanimité des membres du CHSCT dont les organisations syndicales.
Parallèlement, l’organisme de tutelle, le STRMTG (Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés) qui dépend du Ministère des Transports a pris en compte la mise en place de cette procédure et accompagne les démarches entreprises en relation avec les services de la Préfecture ».