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Nice
3 février 2025

Qu’est ce que le Plan Bleu ?

La Métropole Nice Côte d’Azur vient d’adhérer au Plan Bleu pour développer un tourisme durable. Un sujet qui fait débat depuis plusieurs mois.

La Métropole Nice Côte d’Azur poursuit ses engagements en faveur d’un tourisme plus respectueux de l’environnement. Après avoir limité les grandes croisières et encadré les meublés touristiques, elle rejoint le Plan Bleu, organe du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement.

Nice devient ainsi le seul site français à intégrer NaTour4ClimateChange. Ce projet européen, piloté par le Plan Bleu et le programme Interreg Euro Med, vise à prévenir le surtourisme et à développer un tourisme plus durable. Il concerne six sites méditerranéens situés en Espagne, Italie, Croatie, Grèce et Bosnie-Herzégovine. Doté d’un budget de près de trois millions d’euros, il permettra d’adapter les pratiques touristiques aux enjeux climatiques et environnementaux.

Ce projet s’inscrit dans la continuité des actions menées par la Métropole. Le Plan Climat, visant la neutralité carbone d’ici 2050, l’adaptation des espaces urbains aux bouleversements climatiques et la lutte contre la pollution plastique et le gaspillage de l’eau sont autant de mesures déjà engagées.

Christian Estrosi : « Protéger la Méditerranée, c’est protéger notre identité« 

Christian Estrosi, maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, souligne l’importance de cette initiative : « Nos destins sont profondément liés. Tout ce qui contribue à plus de coopération, plus d’échanges, de meilleurs résultats est une bonne nouvelle. Protéger la Méditerranée, c’est protéger notre identité et travailler pour les générations futures. Nice, qui reçoit la Conférence des Nations unies pour l’Océan en juin prochain, a un devoir d’exemplarité sur le sujet. »

Dans cette dynamique, Christian Estrosi préside également la Coalition des villes et régions côtières, dont le lancement coïncidera avec la Conférence des Nations unies pour l’Océan. Cette initiative conforte le rôle de Nice dans les politiques environnementales méditerranéennes.

Une opposition qui pointe des contradictions

Le rassemblement citoyen ViVA! exprime des réserves sur cette politique. Il rappelle que l’interdiction des grands bateaux de croisière annoncée par Christian Estrosi concerne principalement Villefranche-sur-Mer. Si cette interdiction est appliquée, elle réduira les pollutions marines et atmosphériques. Cependant, ViVA! critique les propos du maire de Nice, qui justifie cette décision en évoquant des touristes « low cost qui ne dépensent pas assez. »

L’opposition dénonce une vision sélective du tourisme et craint une stratégie visant à favoriser un tourisme de luxe. L’agrandissement du port de Nice pourrait à terme servir à accueillir des super-yachts et croisières haut de gamme, renforçant ainsi une forme de surtourisme élitiste.

ViVA! alerte également sur un autre projet porté par la Métropole : l’extension du terminal 2 de l’aéroport. Selon le collectif, cette extension aurait des conséquences environnementales et sanitaires graves. Cela favoriserait un tourisme d’affaires et de luxe.

Le mouvement citoyen annonce qu’il participera à la marche associative et citoyenne du 8 février contre ce projet et qu’il restera vigilant quant à l’application effective de l’interdiction des grandes croisières. Il plaide pour un tourisme responsable et maîtrisé, respectueux de l’environnement et des habitants, créant des emplois durables et socialement utiles.

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