David Lisnard, maire de Cannes, a annoncé en avant-première le nom du nouveau préfet des Alpes-Maritimes. Il s’agit de Hugues Moutouh, actuel préfet de l’Hérault.
Avant même la fin du Conseil des ministres, son nom a fuité. David Lisnard, maire de Cannes en plein conseil d’agglomération Cannes Pays de Lérins, aurait reçu un appel du ministre de l’Intérieur. Gérald Darmanin lui aurait confié le nom du nouveau préfet des Alpes-Maritimes : Hugues Moutouh, selon nos confrères de Nice Matin.
L’actuel préfet de l’Hérault a récemment fait parler de lui dans la presse. Il est l’auteur de la formule polémique « deux claques et au lit ». Dans le contexte de violences urbaines déclenchées suite au décès de Nahel, tué par un tir policier, c’est ce qu’il avait préconisé aux parents des émeutiers.
Ce dernier déclarait au micro de France Bleu, ce 3 juillet : « Je sais qu’en 2019, le Parlement l’a interdit, mais très franchement, de vous à moi. Si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police ou caillasser des pompiers et piller des magasins, la méthode ? C’est quoi ? C’est deux claques et au lit ! C’est ce que faisaient nos grands-parents ». Sa méthode choc a notamment outré des députés LFI. En effet, les parlementaires ont fait un signalement au Procureur de Montpellier.
Un homme aux méthodes musclées
Connu pour son franc-parler et ses méthodes musclées, cet ancien professeur des universités est un amateur d’arts martiaux. Il est d’abord préfet de la Creuse de 2009 à 2011. Après une longue absence dans la haute fonction publique, c’est en 2019 que le juriste redevient préfet, cette fois-ci de la Drôme.
Ancien proche de Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, il atterrit à la tête de la Préfecture de l’Hérault en juillet 2021. L’homme de 55 ans devient notamment le premier préfet à interdire les « dispositifs sonores portatifs » lors de manifestations, connus comme les arrêtés « anti-casseroles », en avril dernier. Un dispositif pris dans le cadre d’une visite officielle d’Emmanuel Macron dans le 34.
C’est d’ailleurs Hugues Moutouh qui a porté plainte au nom de l’Etat, après la gifle reçue par le président de la République par un jeune homme alors qu’il était en déplacement dans la Drôme.
En août de l’année dernière, ses propos incisifs ont une fois de plus tourné dans les médias. Surnommé le préfet « Bulldozer » dans la presse locale, il disait vouloir « nettoyer les rues et harceler les délinquants« . La lutte contre les trafics de drogue est entre autres une de ses priorités.