Le rapt du siècle, qui avait enflammé la fantaisie des médias, s’est révélé être ce qu’il était de toute évidence dès le départ : une opération de pied-nickelés qui n’avaient aucune compétence, ni pratique dans ce genre d’opérations et qui, une fois enlevée Madame Veyrac, ne savaient manifestement pas quoi en faire, sauf tenter une improbable demande de rançon.
Six personnes ont donc été mises en examen pour enlèvement et séquestration, dans le cadre de l’enquête sur le rapt de Jacqueline Veyrac, a annoncé le parquet de Nice (Alpes-Maritimes). Une septième est mise en examen pour non dénonciation de crime.
Parmi les suspects poursuivis, cinq sont d’ores et déjà écrouées. Les deux autres ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire
Certains des suspects « ont reconnu leur implication pendant la garde à vue », « d’autres ont nié avoir participé ou être au courant de ce qui s’est passé », a expliqué le commissaire divisionnaire de la police de Nice, lors d’une conférence de presse.
Il y a fort à croire que, quelques heures après l’enlèvement, suite à quelques indications des proches de la victime, les enquêteurs savaient déjà qui était le « cerveau » (jamais ce terme n’aura été autant inapproprié) .
Restait à protéger la victime sans forcer les temps d’intervention pour éviter des actes de la part des ravisseurs au détriment de celle-ci. Quand on a faire à des amateurs, ils peuvent arriver à nuire sans même savoir pourquoi !
Madame Veyrac ayant retrouvé la liberté dans des circonstances qui montrent encore plus l’inconsistance opérationnelle de ces bandits d’un jour, la Police est rapidement intervenue pour les arrêter.
Le contentieux entre Jacqueline Veyrac et ses enfants, avec un ancien gérant d’un restaurant étoilé de Nice dont les affaires avaient mal tourné était donc à l’origine de cette vengeance. Ce différend date de 2009 et est « toujours en cours au niveau judiciaire » déclare une source judiciaire.
Fin aussi de l’épisode pour les journalistes-enquêteurs : le cas a fait pschitt, fort heureusement !