Faire plier le gouvernement
Les syndicats n’ont qu’une seule idée en tête : obliger le gouvernement à revenir sur sa décision. Didier Turrini dénonce le fait que « aujourd’hui, la classe politique n’est pas en capacité de répondre aux besoins des salariés et la réforme est quand même particulièrement injuste. On est aujourd’hui en capacité de formuler d’autres choix politiques et stratégiques pour le financement des retraites et lorsqu’on parle de modifier la fiscalité, de diminuer les niches fiscales, les Français savent aujourd’hui ce que c’est du fait des affaires Woerth/Bettencourt par exemple. Tout le monde comprend bien qu’on a un gouvernement à la solde du Medef et des grosses fortunes et qu’il ne cherche pas à faire du social mais au contraire, à laminer tous les droits acquis depuis le Conseil national de la Résistance et le Front populaire en 36 ». Cette réforme peut être modifiée : « on pense qu’il y a des possibilités de faire évoluer le texte, surtout de changer principalement le fond. Il ne s’agit pas de deux petits aménagements comme cela nous a été proposé autour de la pénibilité. Nous, on veut une réforme juste et qui permette d’envisager une retraite à 60 ans. C’est possible, c’est réalisable. Par contre, il faut le courage politique pour trouver d’autres financements, notamment mettre à contribution les revenus du capital et toutes formes de spéculation qui existent aujourd’hui dans le paysage économique ».
Les syndicats ont déjà fixé la prochaine date de mobilisation le 12 octobre prochain : « pour avoir le temps de créer les conditions d’assemblée générale, d’échange et d’expression ».