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22 novembre 2024

Réforme des rythmes scolaires : Maires frondeurs ou simple exploitation politique ?

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L’attaque frontale des maires de droite contre la reforme « Peillon » des rythmes scolaires avec la parole d’ordre « boycott » (Le maire de Nice et ses fidèles maires des communes de la métropole Nice Côte d’Azur en sont arrivés à déclarer la « non application de la loi ») risque de prendre du plomb dans l’aile après la présentation de l’enquête que l’Association des maires de France (AMF° a diligenté auprès de 4 000 communes qui l’ont déjà appliquée.


horloge_ecole.jpg L’enquête montre que 83% des maires sont satisfaits, que les difficultés existent comme dans toute mise en application d’un changement mais qu’elles ont surmontables. Finalement rien de nouveau sous le soleil.

Si on dépolitise le débat, on voit que le coût, présumé « insupportable » par les maires UMP, n’est pas celui prétendu (350 euros par enfants et par an) mais il se situe dans une fourchette médiane qui permet de limiter son poids à la charge des mairies à 1/3, le restant étant couvert par l’Etat et les Caisses d’Allocations Familiales.

Autre point critique de la réforme est le comportement des enseignants, parfois caricaturés en un bloc monolithique hostile au changement de rythmes.

D’après l’enquête, et malgré le mouvement de grève de la semaine dernière, ils prêtent en réalité main-forte. Pourtant, nombre d’édiles déclarent que la « résistance » des enseignants à la réforme accentue leurs difficultés. Bien sur , les difficultés et dysfonctionnements existent tant dans l’encadrement (surtout des plus petits) que pour les activités périscolaires.

Les communes doivent revoir l’organisation de l’animation comme la gestion du temps libre et les financer même si partiellement, les familles doivent accorder différemment les temps de travail et de la vie familiale (surtout pour les parents qui sont tous les deux actifs) et les enseignant(e)s (qui ont aussi une famille) doivent travailler cinq jours au lieu de quatre.

Tout le monde est bousculé mais pourquoi en faire un problème politique majeur et non pas rechercher des corrections pour appliquer cette reforme dans l’intérêt des bénéficiaires …oubliés, les enfants.

Pour mémoire: La semaine de quatre jours a fait de la France le pays où la journée de classe est la plus longue ( – heures) et l’année scolaire la plus courte ( 144 heures contre 187 en moyenne dans l’OCDE). Aucun pays pratique les quatre jours: les Pays-Bas sont à 4 1/2 mais la plus part sont à 5 jours et certains länder allemand jusqu’à 6 jours.

eule façon valable d’aborder la réforme c’est « en ayant en tête l’intérêt de l’enfant ». Les élus ont le sentiment que l’Etat leur a « refilé » la responsabilité de sa réforme. A eux d’assumer.

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