Le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a entériné, vendredi, la mise en place d’une « conférence régionale », assemblée consultative promise par son président Christian Estrosi (Les Républicains), peu avant son élection grâce au retrait de la gauche.
Le FN refuse de participer, d’autant plus que 20 sièges lui étaient réservés ainsi qu’aux verts-écologistes.
« Il est hors de question que le FN participe à cette mascarade », a réagi la présidente du groupe FN à la Région, Marion Maréchal-Le Pen, dénonçant un « gadget qui n’a aucune logique dans sa représentation » , « un doublon coûteux et inutile du Conseil économique et social régional »,
A première vue, sa composition semble pléthorique: y participeront 150 personnes dont 116 représentants les partis présents au premier tour ( condition pour inclure les socialistes), 30 la société civile plus le président Estrosi lui-même et ses trois prédécesseurs.
Compte-tenu que l’assemblée régionale compte 120 élus, cet « observatoire citoyen qui se réunira d’ici le mois d’avril, a toute l’air d’une agora.
Dans cette confrontation d’idées, puisque le pouvoir décisionnel est ailleurs, deux options sont imaginables: le pugilat ravageur et le questionnement éveillé. On attend le résultat avec curiosité parce que le pugilat organisé tourne vite au théâtre de boulevard.
Christophe Madrolle qui avait conduit la liste PS-PRG dans les Bouches-du-Rhône, s’est exprimé au nom de l’opposition de gauche, en définissant cette initiative de « forme de démocratie régionale ».
Il a annoncé que sa formation « mènera dans cette assemblée une opposition vigilante et constructive sur les dossiers économiques, méditerranéens et culturels ».
Cette déclaration est rassurante : on craignait le ronron fadasse d’un pauvre consensus, on aura à la place une vivacité combative.
Spécialistes du « flatus vocis », les socialistes ont-ils été contaminé par l’engagement et la détermination de Christian Estrosi et retrouvé (enfin ?) un esprit guerrier ?
