Un mois et demi après l’attentat de Nice, la sécurité de cette rentrée a fait l’objet d’une préparation anticipée et très précise par les services de l’État, en partenariat étroit avec les collectivités concernées (communes, Département et Région).
Moment majeur pour la vie des familles et la communauté éducative, la rentrée scolaire 2016 dans les Alpes-Maritimes mobilise des mesures et des moyens qui prennent pleinement en compte le niveau de menace auquel est exposé notre pays.
Dans ce contexte, Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes a présenté la synthèse des mesures prises pour la sécurité des établissements scolaires et des écoles.*
Trois principes doivent encadrer l’action de l’État et de ses partenaires dans la protection des établissements scolaires : unité, cohésion et partenariat.
Concrètement quelles sont les principales mesures prises ?
A l’intérieur des établissements , les entrées seront contrôlés et seuls les scolaires pourront y accéder. Enseignants, parents d’élèves et élèves seront informés de toutes les mesures et des procédures en cas d’alerte ou de crise.
Une cellule composée d’un référent sûreté académique, un conseiller sécurité du Recteur et d’un référent sûreté départemental pour les Alpes-Maritimes assurera la coordination.
Dans chaque établissement, un échange aura lieu le premier jour avec les élèves axé sur les valeurs citoyennes, garantes de notre unité républicaine.
Dans l’espace public un travail partenarial entre les 3 grandes forces de sécurité : Police nationale, Gendarmerie nationale et militaires du dispositif Sentinelle permet la mise en place de patrouilles dynamiques et coordonnées entre les trois forces pour
sécuriser l’ensemble de l’espace public et garantir ainsi une surveillance et une vigilance active d’un large périmètre (efficacité en profondeur et détection des menaces éventuelles).
Cette option en faveur des patrouilles mobiles et des forces de réaction rapide est préférée aux gardes statiques qui peuvent cependant intervenir ponctuellement.
Le dispositif Sentinelle dans les Alpes-Maritimes apporte pour la première fois son
concours à la sécurisation de la rentrée scolaire dans les villes de Nice, Cannes et Antibes.
La mobilisation des réservistes activé par chaque force (police, gendarmerie et armée) et étoffé en cours d’année, accompagné par la formation de ces volontaires, est un atout supplémentaire.
Si les communes du département n’ont pas commenté cette organisation, ce n’est pas le cas de la principale ville du département où Christian Estrosi n’a pas manqué de réagit vertement sur la présence de patrouilles mobiles , option qui ne répond pas à son souhait et qu’il juge insuffisante.
« Cela signifie que le Gouvernement ne complétera pas le dispositif municipal permettant à chaque groupe scolaire d’être sécurisée par un policier ou un agent de sécurité posté devant l’établissement » a-t-il commenté.
La critique est sévère comme d’habitude et ne surprend pas: « Nous en prenons acte, alors que la sécurité est l’enjeu majeur de cette rentrée, l’Etat n’assume pas ses responsabilités ».
La conclusion est de la même teneur : « Même si c’est difficile et que cela représente un coût supplémentaire considérable pour la collectivité, puisque la ville ne peut pas compter sur la présence de policiers nationaux ou de militaires fixes, nous mobiliserons tous les moyens nécessaires pour qu’une présence de forces de sécurité soit assurée devant les établissements scolaires ».