Parents, élèves, étudiants et syndicats (FCPE 06, UNEF, UNSA éducation, CGT éduc’action, SGEN-CFDT, FSU) se sont rassemblés mercredi devant la permanence UMP de Christian Estrosi pour dénoncer les arbitrages budgétaires du gouvernement qui, s’ajoutant aux coupes intervenues depuis 2003, conduiront à réduire considérablement les moyens du service public d’éducation. Environ 80 représentants syndicaux se sont donc retrouvés Boulevard Montel à Nice. Une délégation a été reçue pour écouter les doléances. Ils remettent en cause les décisions gouvernementales.
Pour les syndicats « Il s’agit d’une politique à courte vue, rétrograde dans ses choix et dangereuse pour l’avenir dont les élèves, les jeunes, notamment ceux qui sont le plus en difficulté, tout autant que les personnels vont payer le prix : dégradation des conditions d’enseignement et de travail, réduction de l’offre d’enseignement, précarité accrue… »
Pour le SE-UNSA et son secrétaire général Christian Bernard, « la rentrée scolaire 2006 se fait dans un climat assombri. Loin de la « belle rentrée » évoquée par le ministre de l’Éducation nationale, la réalité des conditions de scolarisation se place sous le signe des difficultés et des tensions. »
Le SE-UNSA insiste sur le manque d’effectif : « Soumises au rationnement, les écoles primaires ne disposent que de 750 emplois de plus pour accueillir près de 40 000 enfants supplémentaires, soit une création pour 53 élèves. La scolarisation des 2 ans, les moyens attribués à la formation continue des enseignants ou aux réseaux spécialisés s’en trouvent à nouveau diminués. »
Le rassemblement s’est déroulé dans le calme. C’était pour beaucoup, drapeaux brandis et autocollants sur le cœur, l’occasion de discuter de la rentrée et pas seulement des problèmes. Une journée nationale d’action aura lieu le 28 septembre.