C’est au café associatif Court Circuit, rue Vernier à Nice, qu’un atelier de Repair Café a lieu tous les deuxièmes samedis du mois. Plus besoin de jeter systématiquement votre appareil ou vêtement détérioré, des bénévoles proposent gratuitement leur savoir faire pour vous les réparer.
Né en Hollande, le concept de Repair café s’inscrit dans une démarche écologique, économique et surtout sociale. Des bénévoles de toutes parts viennent proposer leurs services. Ils réparent gratuitement toutes sortes d’objets : Un vélo, un lecteur CD, un grille pain ou encore un pantalon. Ainsi, les déchets peuvent être réduits, les individus économisent et apprennent à connaître les autres habitants du quartier. Cela créer une proximité entre eux, tout ceci en toute gratuité. Seule une aide, au bon vouloir des habitants et selon leurs moyens, est demandée à la clôture de l’atelier.
A Nice, ce concept a été proposé par Fransiska Groenland, designer industrielle néerlandaise, installée dans la ville depuis 2005. Après avoir pris contact avec la maison de l’environnement, elle a su leur expliquer la nécessité d’avoir un Repair café dans la ville. « J’en ai vu un la-bas et j’ai dit qu’il en fallait un à Nice. J’ai d’abord contacté un Repair café aux Pays-Bas, afin de savoir comment ils faisaient et quel était le concept précisément. Ensuite, le premier contact a été avec la maison de l’environnement à Nice. Elle a accueilli les deux premiers ateliers de Repair café », explique Fransiska groenland.
Depuis Novembre 2013, tous les deuxièmes samedis du mois, un atelier est mis en place au café Court-Circuit. Il réunit des passionnés du bricolage ainsi que des particuliers qui n’ont pas les moyens de surconsommer. Depuis nous avons des rendez-vous fixes dans cet endroit. « Le court-Circuit est un café associatif. Notre objectif est d’accompagner et de donner un lieu d’expression à d’autres associations du quartier. On partage un peu les mêmes valeurs. Il est plus logique d’avoir un Repair café dans cet endroit », affirme la designer. Des ateliers de réparation qui reprennent dès le mois prochain.
« Au niveau technologique, nous sommes sur un nouveau projet. Au lieu de contacter des marchands de pièces détachées, on aimerait avoir recours à une imprimante 3D. On pourra ainsi fabriquer nos pièces détachées comme des boutons de grille pain par exemple. C’est dommage de jeter un appareil juste parce que ses pièces ne se fabriquent plus ou qu’il est cassé. C’est quelque chose que l’on aimerait bien pouvoir faire », insiste Fransiska Groenland. « Par ailleurs, on aimerait bien aller dans d’autres quartiers comme à Nice Est par exemple ». L’ambition de la designer est d’offrir une proximité des ateliers de réparations pour chaque secteur de Nice. Ce faisant, les habitants ne seront plus contraints de prendre leur voiture pour se rendre à l’unique atelier de la ville.