Laïcité à l’école : l’uniforme ! Rudy Salles vient de cosigner une proposition de loi visant à instaurer une tenue uniforme à l’école, au collège et au lycée, afin de lutter contre les manifestations communautaristes.
Pour Rudy Salles : « l’école est la pierre angulaire de la République. Véritable sanctuaire de la laïcité, elle se doit d’accueillir ses enfants sans distinction de condition sociale, de convictions ou de confessions religieuses ».
L’initiative du député centriste niçois mériterait meilleur commentaire si l’uniforme (qui a les cheveux grisonnants se rappellera avec nostalgie de la blouse de son enfance…) avait comme but de gommer les différences sociales que les habitudes vestimentaires mettent en évidence.
En fait, entre les jeunes modèles style grandes marques et ceux version débraillée, il est difficile de choisir… le pire !
En cas d’application, il serait intéressant de savoir comment les deux législateurs pensent résoudre le problème du choix de l’unifome qui, compte tenu, de la probable diversité de goût et autres avis risquent d’alimenter des conflits inter-personnels des étudiants, entre eux et la hiérarchie éducative. Sans compter l’intromission des parents qui voudront dire la leur, les syndicats qui réclameront un rôle et enfin, et non des moindres, les intérêts économiques sous-jacents et concurrents.
Pauvres de nous, qu’est-ce qu’il nous attend !
Bien sur, on est tous admiratifs du système anglo-saxon et des « school-boys and girls » avec leur blaser, pull et cravate pour les garçons et jupes plissés pour les filles qui identifient leur établissement scolaire et favorisent leur uniformité. C’est une question de contexte et de sociologie.
Là-bas on s’associe, ici on rivalise.
En vérité,cette proposition, même si ce n’est pas dit explicitement, il n’ a rien d’éducatif : il s’agit juste d’une mesure vaguement islamophobe. Rien de plus qu’un populisme langagier, juste utile pour mettre de l’huile sur le feu d’une polémique latente.
En conclusion, c’est une bonne idée qui a endossé l’uniforme… de la provocation !
