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22 novembre 2024

Robert Namias: « Oui, je suis ici pour assurer la pérennité du groupe Nice-Matin »

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L’allure et le ton sont ceux d’un professionnel expérimenté, averti et confiant… Robert Namias, un passé prestigieux dans le monde des médias, a choisi un nouveau défi en prenant les rênes d’un groupe de presse certes moribond, mais pas mort !


namias-2.jpg En liquidation judiciaire, le groupe Nice-Matin a été sauvée de la faillite par une audacieuse opération de capitalisme social et solidaire. Maintenant, c’est une société coopérative composée de salariés et d’investisseurs qui en est la propriétaire.

Mais le PDG, le « Master of Commander », c’est lui qui aura la lourde responsabilité de remettre à flot le navire et lui assurer une navigation sereine dans le futur.

Robert Namias a donc rencontré, à l’initiative de Paul Barelli, les collègues de la presse locale pour un déjeuner de présentation et d’échanges en compagnie de son bras droit, le numéro 2 des rédactions, Denis Carreaux.

« Notre situation est fragile parce que les capitaux apportés suffisent pour la plan de sortie de crise mais pas pour la relance du journal » Dit-il sans se cacher derrière les mots.  » Mais d’autres investisseurs pourraient nous rejoindre ».

Le deux titres de presse Nice-Matin et Var-Matin (ndlr: le troisième a été cédé à La Provence dans le cadre de l’opération de financement de Bernard Tapie) doivent retrouver leur équilibre de gestion grâce à un meilleur équilibre entre l’édition papier et celle du web

Celui-ci devra être très rigoureux parce que le contraire serait fatal à la bonne réussite de l’opération. C’est la condition pour ne pas tomber dans la poursuite des déficits et de nouvelles tensions sur la trésorerie.

Côté contenus, une nouvelle organisation des rédactions sera progressivement mise en place et des modifications interviendront au fur et à mesure, après un premier toilettage de la Une.

L’expérience de Robert Namias, son regard sur les faits, qui sont ceux d’une personne venue de l’ extérieur, lui permettront de ne pas tomber dans l’escarcelle des amitiés, connivences et autres complicités.  » Ce n’est pas à 70 ans que je vais perdre ma liberté » balaye-t-il l’argument avec un geste péremptoire de la main.

Coté gestion, la rigueur sera de mise et les effectifs devront fondre. Le plan négocié par la précédente propriété (159 personnes sur base de départs volontaires) suffira-t-il ? Il est certain que d’importants gains de productivité devront être à la clé.

Deux pistes ont été également évoquées par le nouveau « patron »: l’utilisation des espaces excédentaires du building de la route du Mercantour par d’autres co-locataires et la possibilité que l’imprimerie s’ouvre à une nouvelle clientèle. Des opérations qui demandent du temps et de la réflexion mais qui pourraient être des aides juteuses et précieuses dans le compte d’exploitation.

In fine, Robert Namias, dont le contrat court sur trois ans, n’a pas oublié que ,dans ces temps difficiles, il faut savoir se défaire des « bijoux de famille » : Le patrimoine immobilier, évalué à une quarantaine de millions, fera l’objet d’une analyse sans complaisance.

Particulièrement les terrains derrière le siège pourraient renter dans le périmètre de quelques belles opérations immobilière dans le cadre de l’opération de la Plaine du Var. Et pourquoi pas, si c’est pour servir la cause commune ?

L’aventure est belle et c’est tout à l’honneur de Robert Namias de se remettre en jeu alors qu’il aurait pu distiller son expérience et son savoir de ci,de là entre colloques et conférences.

Pour finir et comme il le dit lui-même : « Je suis ici depuis peu de temps mais je me sens à l’aise ».

Tous nos meilleurs voeux de réussite.

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