Un village : oui, mais pas non plus un village mort. Autre particularité de St-Roch : sa mixité sociale. On y croise toutes les générations : jeunes enfants, adolescents, adultes ou anciens. Mais aussi toutes sortes de cultures, tournées autour de la mer Méditerranée avec ses influences italiennes ou maghrébines. Tout ceci, dans un esprit de convivialité où les différences d’âges ou de cultures ne se ressentent pas. « Ici, on est avant tout de St-Roch… ». Comme aime-le rappeler Roger Ricort, surnommé « l’enfant de St-Roch », le directeur sportif de l’OGC Nice, joint par téléphone un peu pressé en cette période de transferts mais qui n’oublie pas ses racines. Pour Roger Ricort : « Ce quartier, pour moi, ce n’est que du bonheur, que des bons souvenirs d’enfance, entre le stade de foot, l’Auberge de la tranquillité, ou encore les Olympiades de la place qui étaient pour nous de vrai lieux de rencontre où on était sur de pouvoir trouver toujours quelqu’un et quelque chose à faire… »
St-Roch un quartier en renouveau
Finis l’époque des barres HLM, St-Roch est en plein réaménagement urbain. L’arrivée du tramway n’est pas étrangère à ce phénomène. En circulation depuis maintenant près de six mois, le serpent de fer et de verre a su redonner l’élan qui a permis la renaissance d’un quartier endormie depuis quelques temps. Rénovation des commerces, des structures publiques comme le jardin d’enfant à proximité du collège, la municipalité a su investir intelligemment dans ce quartier si particulier. Les riverains sont heureux et conquis de cette transformation mais pour certains la pilule est plus difficile à avaler. Gilbert, 57 ans, tenant le point presse de la place St-Roch : « Le tram’ est une catastrophe ! Les clients ne sont plus aussi fidèles qu’avant. Maintenant, où ils se trouvent, ils achètent leurs journaux. Le tram’ a eu de grave conséquence pour mon commerce, j’ai même constaté une véritable baisse de mon chiffre d’affaire… ».
Entre le poids des traditions et l’obligation de renouveau, le quartier St-Roch est aujourd’hui à un tournant où il doit assimiler ce fort esprit de village sans oublier de rester en contact avec la réalité de la vie moderne.
