L’annonce de la venue de 60 policiers nationaux en plus sur Nice, et sans doute un total de plus de 80 d’ici la fin de l’année, est une bonne nouvelle. Mais en définitive ce ne sont pas des effectifs en plus, mais simplement le retour à (presque) la situation d’avant 2007.
D’avant la réductions des effectifs engagée par Nicolas Sarkozy (plus de 10 000 au plan national, avec la fermeture de nombreuses écoles de police). A l’époque nous n’avons jamais entendu le ministre Christian Estrosi émettre la moindre objection. Plus de 10 ans après la situation à Nice est considérablement dégradée. Les Liserons, St Charles, les Moulins font la Une de l’actualité nationale.
Malgré la police municipale la plus nombreuse de France et un nombre hallucinant de caméras de vidéosurveillance: 3300 au 16 juillet 2020 (Soit 1400% de plus depuis 2007), le constant à Nice c’est l’échec. C’est l’échec d’une logique qui a privilégié la politique du chiffre sur celle de la proximité, l’échec d’une logique qui a laissé croire que la coûteuse vidéosurveillance allait remplacer la présence humaine.
Résultat, une situation dramatique dans de nombreux quartiers, 10 ans de perdu, 10 ans pour s’en rendre compte. Malgré les coups de menton, les déclarations martiales le bilan de Christian Estrosi, comme de son mentor Nicolas Sarkozy, c’est un grand flop en terme de sécurité.
Robert Injey, PCF 06