Les slogans de sensibilisation sur les dangers de la route, les clips télévisés ne manquent pas. Pourtant la route continue de tuer, moins, mais elle fait toujours des victimes. Alcool, vitesse, ceinture, les mêmes maux, et toujours les mêmes mots : « J’ai bu que trois verres », « pas la peine de mettre la ceinture en ville » ou encore « je suis seul sur la route…je peux dépasser les 90 ». Nous l’avons tous fait. Sans avoir conscience du risque que l’on prenait ou que l’on faisait prendre aux autres.
Des tests de réactions : on ne réagit pas instantanément. Ce laps de temps ajouté à la distance de freinage fait comprendre la nécessité de respecter les distances de sécurité. Il faut vraiment tester pour comprendre, et imaginer un enfant traversant la route… Se dire que même à 40 Km/h, la distance de freinage est insuffisante pour pouvoir éviter l’inévitable. En réfléchissant aux conséquences d’une absence d’attention, comment ne pas vouloir optimiser sa vigilance pour sauver la vie d’un enfant ?
On pouvait également se rendre compte de la violence d’un choc même à une vitesse réduite (25 Km/h). Ce crash test permet de comprendre l’utilité de la ceinture… Et de s’apercevoir que sans celle-ci, même en roulant lentement, on atterrit dans le pare-brise.
Les policiers municipaux de la Brigade Prévention, munis de leur Eurolaser, présentaient leur activité et leurs actions de prévention dans les établissements scolaires Niçois. Chaque année, 5000 élèves sont sensibilisés.
Boire ou conduire, il faut choisir ou tu t’es vu quand tu as bu… Tout le monde connaît ces slogans désormais has been. Hier sur la Prom, c’était que vois-tu quand tu as bu ? Des lunettes simulant les repères après sept verres d’alcool comme accessoire. Résultat : on titube, on devient incapable de se situer dans l’espace.
Les pompiers ont montré comment ils désincarcéraient une victime de son véhicule. L’intervention dure quarante minutes. Quarante minutes de souffrances pour la victime endolorie et où elle subit le bruit des écarteurs, des cisailles et tout le matériel qu’emploient les pompiers. Les passants sont impressionnés et se disent : « pourvu qu’on ne soit jamais à la place de la victime ».
Pour ne jamais être victime, il faut avoir conscience des dangers de la route. Les slogans ne suffisent plus. Durant deux jours, sur la Prom, c’était l’occasion pour ne plus prendre la route de la même façon. Cette manifestation est à renouveler pour sensibiliser le plus grand nombre. Peut-être faudrait-il intégrer tous ces tests lors du passage du permis ou offrir une journée de sensibilisation après l’obtention d’une carte grise…
Vincent Trinquat
