« Nouveau carburant moins polluant, 20% d’huile alimentaire usagée et recyclée, 13% d’eau et d’additifs, 67% de gazole », tel est le message que l’on pouvait lire sur l’arrière d’un bus stationné sur le parking de la Serre du Parc floral Phoenix. Le tout sur fond bleu ciel agrémenté de papillons, de fleurs et de feuilles. Un visuel en adéquation avec un slogan explicite : « Je roule avec éco et l’air est plus clair ». Un message qui s’inscrit dans la logique de la politique de la ville, puisqu’il s’agit d’expérimenter de l’essence élaborée à partir d’huiles alimentaires recyclées. Ce nouveau carburant a déjà été testé sur des lignes du réseau Ligne d’Azur, fin 2008 et début 2009. Et puisque l’essai s’est révélé concluant (des constructeurs et l’ADEME – Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie – l’ont constaté), la ville de Nice a décidé de renouveler l’opération. Outre le fait de vouloir mettre à la disposition des voyageurs des bus moins polluants, la ville souhaite aussi réduire le nombre de déplacements individuels dans le but de développer les transports en commun. En 2008, une initiative avait déjà été prise en faveur de l’environnement à travers la tarification à 1 € concernant le transport en bus ou en tramway. « Privilégier les transports en commun permet de faire des économies sur le pouvoir d’achat, car les énergies électriques reviennent moins chers que les énergies fossiles », affirme Christian Estrosi, Maire de Nice lors de son intervention sur la politique environnementale.
La semaine de la mobilité
« Bougez autrement ! La meilleure énergie c’est la vôtre ». Voici le slogan de la 7e édition de la semaine de la mobilité. Initiée par l’Union Européenne en 2002, elle s’inscrit dans une logique de proposer des solutions alternatives à la voiture. Réduire le trafic motorisé en milieu urbain est le mot d’ordre. Depuis 20 ans, les politiques réfléchissent à des solutions de transport alternatif pour permettre aux citoyens de circuler avec plus de facilité. Ainsi, l’objectif des couloirs de bus dans les grandes villes est de rendre la circulation plus fluide. La mise en place des vélos en libre service a aussi permis une évolution des mentalités. Rappelons que ces fameux vélos, surnommés les vélos bleus, sont disponibles à Nice depuis le 11 juillet 2009. Neuf cent bicyclettes sont à la disposition des citadins dans 90 stations dispersées dans la ville. Mais il n’y a pas seulement les vélos en libre service qui ont le vent en poupe. Selon le Ministère de l’Écologie, la commercialisation de vélos s’est accrue : une augmentation de 4% des ventes de vélos s’est vérifiée en 2008 par rapport à 2007. Il en va de même pour l’autopartage. Les abonnés ont la possibilité d’utiliser une voiture lorsqu’ils en ont besoin. D’après des études, cette solution a permis une recrudescence de la clientèle, entre 2007 et 2008 de 57%. « Des études sociétales le démontrent : à l’avenir les véhicules devront être de plus en plus propres », rappelle Christian Estrosi. La municipalité de Nice s’est fixée le « pari du défi vert pour la Côte d’Azur, les Alpes-maritimes et la ville de nice », ajoute-t-il. Et pour tous ceux qui affirment ne pas vouloir changer leurs habitudes, il leur dit tout simplement « keep quiet » (restez tranquille). « Vous verrez que vous devrez changer votre comportement pour l’environnement ».