Associés à la sensualité et au plaisir, les sex toys, sont de plus en plus convoités par les femmes. 7 % d’entre elles avouent en utiliser. Les gadgets érotiques sortent du carcan glauque et sordide dans lequel on les enfermait.
Autrefois, le « marché » des jouets sexuels n’était pas très attractif dans l’Hexagone, quand on souhaitait, pour se divertir, faire l’acquisition d’un sex toy. Deux solutions s’offraient au futur acquéreur : soit il fallait se rendre dans un sex shop, ce qui n’était pas une mince affaire, soit on jouait la carte de la discrétion en le commandant dans un catalogue de vente par correspondance, type La Redoute ou Les Trois Suisses…En sachant pertinemment que les produits présentés n’ont pas un look très excitant.
Les françaises seraient-elles plus coincées que les autres ?
Pour beaucoup, les sex toys sont souvent synonymes de pauvreté sexuelle. Là se situe une véritable frontière entre les pays du Sud, plutôt réfractaires, et les pays du Nord, plutôt fans !
Les Pays-Bas ont même lancé le premier distributeur automatique de vibromasseurs. Un appareil qui ressemble aux distributeurs de sandwiches ou boissons chaudes. Il permet, à toute heure du jour et de la nuit, d’acheter des jouets érotiques ou de la lingerie coquine. Mais attention, l’accès de cette dangereuse machine est exclusivement réservé aux adultes.
Sex Toys à tous les rayons
Le Porno chic est arrivé en France il y a cinq ans. Depuis, les sex toys sortent de leur ghetto et remportent un large succès auprès de la gent féminine. L’objet sexuel se dédramatise, le prix est abordable et les conseils des vendeurs complices, sans tomber dans la vulgarité. Dans la haute couture ou dans les grands magasins, une panoplie d’accessoires coquins, sans vergogne, font leur apparition.
Autrefois scandaleux, ils ont été relookés et rebaptisés « sex toys » par Nathalie Rykiel. La fille de la célèbre styliste a ouvert en Septembre 2004 une boutique où l’on trouve en sous-sol des gadgets coquins, qui, selon elle, « participe à la recherche du plaisir érotique ». De quoi réconcilier les françaises avec ces objets, « présentés de manière drôle et sympathique ». Du coup les femmes osent franchir le pas !
Version adultes des soirées pyjama, et moins « has been » que celle des réunions Tupperware, les soirées Yoba exposent les vertus des jouets intimes, à une assemblée de femmes. Le concept séduit. Ludiques et colorés, toutes repartent munies de leurs nouveaux « joujoux ». Déjà plusieurs dizaines d’ambassadrices du sex toy officient dans les principales villes de France.
Les lotions font des ravages
Évoquant la sensualité du toucher et de l’odorat, la chaîne de parfumerie Sephora a sorti en février dernier une nouvelle gamme de cosmétique, qui se lèche, qui se sent et qui s’embrasse. But de l’opération : se tartiner le corps, exhaler les sens, et au final enivrer son ou sa partenaire.
« Voulez-vous goûter avec moi ce soir ? », c’est le slogan qu’utilise Jessica Simpson, créatrice de cette ligne, pour accrocher le consommateur.
Mousse pour le corps que l’on peut saupoudrer de bonbons, poudre corporelle « kissable », mini gloss pour le nombril, composent la gamme « Les Desserts ». Ils se déclinent en trois parfums différents : fruits rouges, vanille-caramel et chocolat-coconuts. « Ces lotions comestibles font fureur » expose Laurianne, vendeuse /conseillère dans une boutique Sephora de Nice. « Les gens les achètent pour des raisons sérieuses, en tant que produits coquins, ou moins sérieuses, en tant que cadeaux rigolos ».
Sex toys objets synonymes de plaisir, aujourd’hui les françaises veulent consommer l’érotisme sans modération.
Elsa Rigaudin